Le rabbin Shahar Botzchak, père de six enfants et membre du noyau religieux d’Ofakim, a raconté son expérience héroïque lors d’une attaque terroriste qui a frappé sa ville pendant Sim’hat Torah.
Un matin sous les tirs
« Nous nous sommes réveillés sous des tirs ce matin-là, pendant Sim’hat Torah, » raconte-t-il. « Les terroristes avaient commencé à tirer à l’extérieur de la maison. J’ai dit à ma femme de se réfugier dans la chambre sécurisée. J’ai pris mon arme et rejoint deux amis – Nehorai Saïd, que son souvenir soit béni, et un autre ami, Shilo. »
Ils se sont immédiatement organisés pour riposter. « Un combat a éclaté dans la rue Gouren. J’ai entendu des coups de feu des terroristes et me suis dirigé dans leur direction. Mes deux amis étaient déjà en couverture. Nehorai m’a crié qu’il y avait trois terroristes armés. Nous avons avancé ensemble en formation, moi en tête, Nehorai derrière, et Shilo en dernier, chacun avec trois balles dans le chargeur. »
Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile :
Lorsqu’il a repéré un homme en uniforme de Tsahal, Botzchak a hésité, mais c’était un terroriste qui a ouvert le feu. « J’ai reçu une balle dans la jambe gauche, et mon fémur a été brisé. Malgré la douleur, j’ai boité sur ma jambe droite pour trouver un abri derrière une voiture. »
Alors que Botzchak était au sol, un de ses compagnons, Nehorai, a poursuivi l’assaut mais a été tué quelques mètres plus loin. Shilo, de son côté, tentait de contourner les terroristes par la droite.
Une intervention salvatrice
L’arrivée d’un policier, Itamar Ilouz, a changé le cours des événements. « Il m’a sauvé en arrêtant l’hémorragie pendant que les tirs continuaient. Il a récité des psaumes avec moi, répétant encore et encore ‘Celui qui siège sous l’abri du Très-Haut’. »
Des réflexions sur la Providence
Botzchak attribue sa survie à des circonstances providentielles. « Si j’avais quitté la maison plus tôt, j’aurais pu être tué par les terroristes qui attendaient à un carrefour. »
Il raconte également comment la communauté d’Ofakim, en grande partie orthodoxe, a continué à célébrer Sim’hat Torah malgré l’attaque, ignorant même parfois la gravité de la situation. « Des milliers de personnes dansaient et chantaient avec une foi inébranlable. »
Une union dans la foi et l’action
Malgré la tragédie, Botzchak témoigne d’une résilience et d’une solidarité exceptionnelles parmi les Israéliens. « Des soldats cherchent des tefilines et des tsitsit pour les envoyer à Gaza. On voit des religieux et des laïcs se soutenir mutuellement, unis par leur amour pour la Terre d’Israël. »
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