Une relation jamais vraiment voulue
En 1965, Israël ouvrait son ambassade en Allemagne après un débat intense et douloureux en Israël, marqué par des blessures historiques profondes. Ce choix s’appuyait sur la pragmatique espérance d’un avenir meilleur. En revanche, l’ouverture d’une ambassade israélienne à Dublin n’a eu lieu qu’en 1996, et encore, dans un contexte teinté de mépris.
L’Irlande fut la dernière des nations de l’Union européenne à accepter d’accueillir une ambassade israélienne, et elle ne l’a fait qu’en parallèle d’une proposition équivalente à l’OLP, qui ne représente pourtant aucun État réel. Cela reflète une attitude constante de dédain à l’égard d’Israël.
Un mépris enraciné dans l’histoire
L’hostilité de l’Irlande envers Israël est enracinée dans une histoire embarrassante. Des décennies après qu’Éamon de Valera, figure fondatrice de l’Irlande, ait présenté ses condoléances à l’Allemagne pour la mort d’Adolf Hitler, l’Irlande semble encore prisonnière de son passé. Même lorsqu’elle a finalement reconnu Israël, elle l’a fait à contrecœur.
La fermeture de l’ambassade israélienne à Dublin ne marque donc pas la fin d’une ère, mais l’abandon d’une expérience humiliante que l’Irlande a sabotée depuis le départ. Les dirigeants irlandais espéraient un partenaire israélien soumis et docile, mais ils s’offusquent maintenant qu’Israël refuse de continuer à se plier à cette dynamique.
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