Yehoshua Shani, président du Forum de la bravoure et père endeuillé, a vivement critiqué le parti Shas pour son soutien à la deuxième phase de l’accord sur les otages. Shani a qualifié cette décision de « coup de poignard au cœur ».

Des critiques acerbes envers Shas
S’exprimant sur le sujet, Shani a déclaré :
« Qui mieux que moi aime les haredim, mais les représentants de Shas sont une honte. Ils se sont empressés de signer pour la première phase sans même écouter les évaluations des renseignements avant Shabbat, tout ça pour ne pas rater le plat de poisson avec leur famille. »

Il a accusé Shas de précipiter la deuxième phase de l’accord « juste pour un moment d’approbation dans les médias et auprès de la gauche », ajoutant qu’ils agissent « sans aucune considération pour ceux qui ont donné ou donneront leur vie à cause de cet accord ».

Le soutien de Shas à l’accord
Les critiques de Shani interviennent après que les hauts responsables de Shas, Aryeh Deri et Yoav Ben Tzur, ont exprimé leur soutien à Benjamin Netanyahou pour la promotion de la deuxième phase de l’accord.
Lors d’une conférence de la Fédération nationale du travail, Yoav Ben Tzur a déclaré :
« Nous te soutiendrons de toutes nos forces. Je m’adresse à Bibi : va jusqu’au bout avec cet accord. Et si nécessaire, nous saurons reprendre une guerre intense. »

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Lors d’une réunion de faction, le président de Shas, Aryeh Deri, a justifié cette décision en se référant à l’héritage du Rav Ovadia Yossef :
« Nous savons combien ce sujet était important pour le Rav Ovadia. Depuis le premier jour, le parti Shas a été clair : d’un côté, nous voulons anéantir le Hamas et lui retirer ses capacités militaires et son contrôle, mais de l’autre, nous avons constamment en tête les otages. »

Un dilemme complexe
Deri a admis que cet accord est difficile à accepter pour beaucoup :
« Dans la première phase, nous avons ramené près de 100 otages. Ce n’est pas simple, et beaucoup n’étaient pas d’accord avec nous. Je comprends les craintes, cet accord est très difficile, avec des prix très lourds, mais nous avons une obligation morale de sauver des vies. »

Il a conclu en affirmant :
« Nous ferons tout pour que le dernier otage, qu’il soit vivant ou non, rentre chez lui. Nous ne menaçons personne, nous agissons avec foi et détermination. »

Ce débat met en lumière les tensions au sein de la société israélienne sur les coûts et les bénéfices de tels accords, tout en soulevant des questions sur l’équilibre entre sécurité nationale et obligation morale.