Arbel, qui a été détenue à l’isolement pendant toute cette période, a raconté les horreurs auxquelles elle a été confrontée, notamment la malnutrition sévère et le fait d’être enfermée sous terre avec peu de nourriture. Les premiers mots qu’elle a prononcés après avoir rencontré ses sauveteurs étaient simples mais révélateurs : « J’étais presque toute seule. »
Pendant sa captivité, Arbel n’a eu que peu d’exposition aux médias, mais les quelques bribes d’informations qu’elle a reçues ont été dévastatrices. Parmi les plus choquantes, on peut citer la nouvelle selon laquelle son frère, Dolav, avait été assassiné lors de l’ attaque du Hamas contre sa communauté de Nir Oz. Malgré ces horreurs, la détermination d’Arbel est restée intacte. Elle a déclaré que, si les images des otages défilant aujourd’hui dans Gaza ont choqué le monde, elles ne reflètent qu’« un dixième du mal » qu’elle et d’autres ont enduré en captivité.
L’isolement d’Arbel était particulièrement pénible. Tout au long de son calvaire, elle était maintenue seule, contrairement à d’autres qui étaient parfois retenues en groupe. La cruauté de ses ravisseurs aggravait encore cette situation. Par exemple, les terroristes qui la détenaient, elle et son compagnon d’otage Gadi Moses, les réveillaient à 5 h 30 du matin, plusieurs heures avant leur libération, et les forçaient à attendre séparément, prolongeant ainsi leur souffrance dans le cadre de leur tourment psychologique.
Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile :
La libération d’Arbel a été précédée d’un moment terrifiant qui a mis sa vie en danger. Une émission en direct sur une chaîne d’information israélienne a révélé par inadvertance des détails sur la participation d’Arbel à un projet spatial, ce qui a immédiatement suscité des inquiétudes quant à sa sécurité. Le gouvernement israélien a exigé sa libération en temps réel pour assurer sa survie, ce qui a conduit à la publication d’une vidéo de ses ravisseurs la montrant en vie. Cet événement a déclenché l’action immédiate qui a finalement conduit à la libération d’Arbel.
Malgré le soulagement que lui procure sa libération, Arbel pense toujours à ceux qui sont toujours en captivité. Elle pose souvent des questions sur son partenaire Ariel, toujours détenu, et sur les autres otages de son kibboutz, notamment ses amis et les membres de sa communauté. Pour Arbel, la bataille est loin d’être terminée et elle reste déterminée à assurer le retour en toute sécurité de tous ceux qui sont encore détenus par le Hamas.
Dans un autre rapport, Gadi Moses, également libéré aujourd’hui, a parlé de ce qui l’a poussé à tenir le coup pendant sa captivité. L’homme de 80 ans a révélé qu’il n’avait jamais craqué ni pleuré pendant son calvaire, se concentrant plutôt sur la croyance qu’il reviendrait un jour chez elle pour aider à reconstruire son kibboutz et sa communauté. Sa force, comme celle d’Arbel, provenait de l’espoir inébranlable qu’ils seraient un jour libérés.
Pendant ce temps, Agam Berger, la troisième otage libérée, a elle aussi vécu une expérience terrifiante. Agam a été détenue en isolement pendant une semaine entière après la libération de ses camarades samedi dernier. Malgré son isolement et son exposition limitée aux médias, Agam a trouvé de la force dans le fait de savoir qu’elle aussi serait un jour libérée. Elle n’a été que brièvement au courant des reportages sur la libération de ses amis, mais le fait de savoir qu’elle rentrerait bientôt chez elle lui a donné la force de supporter les derniers jours de sa captivité.
Alors qu’Arbel, Agam et Gadi retournent enfin dans leurs familles et leurs communautés, l’ampleur des conséquences émotionnelles et physiques de leur captivité continue d’apparaître. Pour Arbel, le chemin qui l’attend ne sera pas facile, mais sa résilience a prouvé que, même après 482 jours de souffrance, son esprit reste intact. Alors qu’elle commence à guérir, elle porte avec elle le poids de ceux qui sont encore en captivité, déterminée à les voir rentrer chez eux en toute sécurité.