« Pendant un an et trois mois, ma fille a souffert de douleurs atroces »

Après 471 jours en captivité, Romi Gonen a été libérée du joug du Hamas et a retrouvé sa mère, Mirav Lasham-Gonen, qui s’est battue sans relâche pour sa libération et est devenue l’un des visages du combat des familles des otages.

Aujourd’hui, deux semaines et demie après leurs retrouvailles émouvantes, où Romi a couru vers sa mère en demandant « Où est ma maman ? », Mirav raconte dans une interview accordée à Ynet l’ampleur des blessures de sa fille. Romi a été touchée par balles lors de son enlèvement à la rave party de Nova. Mirav décrit également les terribles souffrances endurées par sa fille durant un an et trois mois de captivité, son besoin de soins médicaux et la cruauté inhumaine des terroristes, qui lui ont infligé des sévices physiques et psychologiques.

« Sa main ne fonctionne plus, et elle devra subir une opération très complexe suivie d’une rééducation longue et incertaine. Elle souffre encore aujourd’hui de douleurs insupportables », raconte Mirav. « Pendant un an et trois mois, ma fille a vécu un calvaire. »

Une douleur constante, sans aucun soin

« Elle a été blessée à la main droite, et elle souffre le martyre. Elle n’a jamais reçu aucun médicament contre la douleur, rien. Jusqu’à aujourd’hui, elle n’a même pas subi d’opération. »

Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile  :

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Mirav décrit également la torture psychologique que les terroristes ont infligée à sa fille :

« Lorsque sa plaie était encore ouverte, ils lui donnaient un simple désinfectant, et elle souffrait. Les terroristes restaient debout et riaient.« 

Une nuit de cauchemar : l’enlèvement de Romi et le massacre de ses amis

Romi, 24 ans, danseuse professionnelle originaire de Kfar Vradim, a été kidnappée le 7 octobre lors de l’attaque du Hamas contre la rave party de Nova, à Reïm.

Son amie Gaïa Halifa a été assassinée dans le massacre. Les deux jeunes femmes tentaient de fuir à bord d’une voiture où se trouvait également Ofir Tsarfati, enlevé blessé à Gaza et exécuté par le Hamas. Son corps a été retrouvé en novembre 2023.

Au volant du véhicule se trouvait Ben Shimony, un héros qui a risqué sa vie à trois reprises pour sauver des festivaliers avant d’être tué lui aussi.

À 6h30 du matin, Romi était en communication continue avec sa mère par téléphone. À 10h15, elle lui a annoncé qu’elle avait été touchée par balles :

« Pendant notre appel, elle a perdu connaissance plusieurs fois, mais je ne le savais pas encore à ce moment-là », raconte Mirav.

« Ofir était gravement blessé, et Romi essayait de stopper l’hémorragie avec sa main valide. Ce n’est qu’aujourd’hui que nous réalisons à quel point il a été un véritable héros. »

Un retour après 471 jours en captivité

Romi a été libérée il y a deux semaines et demie dans le cadre de la première phase d’un accord après 471 jours de captivité. Elle a été libérée en même temps qu’Emily Damari et Doron Steinbacher.

Les trois jeunes femmes ont été prises en charge à l’hôpital Sheba, avant d’être transférées au Kfar Maccabiah, où elles reçoivent des soins médicaux et du soutien psychologique auprès de leurs familles.

« Où est ma maman ? » : des retrouvailles bouleversantes

Le père de Romi, Eitan, a récemment confié à Ynet que sa fille parlait couramment arabe après plus d’un an de captivité :

« Elle a parlé arabe en continu pendant plus de 400 jours. Elle a compris que les terroristes ne parlaient ni hébreu ni anglais.

Elle a donc appris leur langue pour survivre, pour pouvoir demander la permission de se lever, de parler, de marcher. Aujourd’hui, j’ai une fille qui parle arabe. »

Cette histoire tragique illustre l’horreur vécue par les otages du Hamas et la force de ceux qui ont survécu. Romi Gonen, malgré ses blessures, se bat aujourd’hui pour se reconstruire.