D’après une analyse approfondie de l’Institut Alma, la Turquie se dirige vers une escalade régionale. Le président Recep Tayyip Erdogan semble voir une opportunité de mettre en œuvre son idéologie sunnite-islamiste, combinée à une vision néo-ottomane, visant à restaurer une forme d’impérialisme turco-sunnite.
Un changement de ton inquiétant
Lors d’un discours à Mardin, en Turquie, des jeunes dans le public ont crié : « Monsieur le Président, emmène-nous à Jérusalem ». Erdogan a répondu de manière énigmatique : « La patience mène à la victoire ».
Pour les chercheurs de l’Institut Alma, cette réaction n’est pas surprenante. L’hostilité verbale et idéologique d’Erdogan envers Israël est bien connue depuis des années. Cependant, un changement significatif s’est opéré récemment dans le contexte régional : la capacité militaire de la Turquie – notamment en matière de missiles et de drones – a considérablement augmenté.
Un parallèle avec le modèle iranien
L’analyse de l’Institut Alma compare la stratégie actuelle de la Turquie à celle de l’Iran, qui a développé depuis des années une guerre par procuration en armant et en formant divers groupes terroristes :
- Hezbollah au Liban,
- Houthis au Yémen,
- Milices chiites en Syrie et en Irak,
- Hamas et le Jihad islamique palestinien à Gaza et en Cisjordanie.
De la même manière, Erdogan pourrait chercher à étendre l’influence turque par des moyens similaires, en utilisant sa puissance militaire croissante pour soutenir des alliés régionaux et ainsi reconfigurer l’équilibre des forces au Moyen-Orient.
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