Transition en pleine crise

Alors que l’incertitude persiste concernant le cessez-le-feu dans le sud, Tsahal se prépare à la succession du chef d’état-major actuel, Herzi Halevi.

  • Eyal Zamir, encore général, a quitté ses vêtements civils pour s’engager pleinement dans le processus de transition avec Halevi, bien que le temps jusqu’à la cérémonie du 5 mars soit très court.
  • Le processus se déroule en pleine guerre sur plusieurs fronts, ce qui influence déjà les décisions qui marqueront le mandat de Zamir dès le premier jour.

Zamir a déjà participé à une réunion du cabinet en uniforme cette semaine et a assisté hier à une évaluation de la situation avec le Premier ministre dans le commandement sud.

Défis et soutien politique

Pour réussir, Zamir aura besoin du soutien du gouvernement, mais il est crucial que celui-ci n’interfère pas dans l’armée comme il l’a fait avec la police.

Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile  :

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« La colonne vertébrale de Zamir ne permettra pas cela. »

Il devra également faire face à un défi sans précédent :

  • Combattre sur plusieurs fronts, notamment à Gaza, en Cisjordanie et au Liban, où des tensions persistent.
  • Reconstruire Tsahal en réformant les unités affectées, en réorganisant les départements responsables des échecs du 7 octobre, et surtout, en rétablissant la confiance du public dans l’armée.

Réorganisation de l’état-major

Zamir a déjà commencé à rencontrer des commandants de division dans le sud du Liban et à Gaza, tout en sélectionnant les généraux qui composeront son état-major.

  • Le général Tamir Yadai devrait rester dans l’armée en tant que vice-chef d’état-major, succédant à Amir Baram, ce qui est considéré comme une victoire stratégique pour Zamir.
  • Zamir prévoit de nommer rapidement un nouveau commandant pour le front sud après la démission de Yaron Finkelman.
  • Des généraux supplémentaires seront nommés progressivement pour assurer une transition en douceur et maintenir la stabilité de l’armée.

Dans les prochains mois, Tsahal devrait voir un état-major entièrement renouvelé.

Photo de la conversation du ministre de la Défense avec son homologue turc, ainsi que le directeur général du ministère de la Défense Eyal Zamir et le secrétaire militaire du ministre général de brigade Yaki Dolf. Photo : Ariel Harmoni, ministère de la Défense.*

Préparations stratégiques

Zamir doit également préparer l’armée à une reprise possible du conflit à Gaza, avec un soutien renforcé en munitions des États-Unis et le soutien politique de la Maison-Blanche.

  • En Cisjordanie, les opérations offensives se poursuivront, sans perspective de paix à court terme.
  • Au Liban, Tsahal souhaite prolonger sa présence dans le sud pour renforcer la sécurité des habitants après avoir découvert d’importants dépôts d’armes à Kila, près de Metula.

La question de l’Iran

Une question majeure plane au-dessus de toutes les autres : une éventuelle attaque contre l’Iran.

  • Israël envisage une attaque dans les prochains mois, mais cela dépendra du soutien des États-Unis.
  • Actuellement, Donald Trump semble privilégier un nouvel accord plutôt qu’une action militaire contre le programme nucléaire iranien.
  • Le défi pour Israël sera de mener une opération qui produira des résultats significatifs, ce qui nécessitera une planification conjointe avec Washington.

Eyal Zamir commence donc son mandat dans un contexte de conflits multiples et de reconstruction interne, tout en devant gérer des défis diplomatiques majeurs.