Gal Brender, une combattante et secouriste réserviste d’Ashdod, fête bientôt ses 27 ans. Une date qu’elle n’avait jamais imaginée marquer dans de telles circonstances. Depuis le 7 octobre 2023, elle a été en première ligne lors du conflit entre Israël et Gaza, naviguant entre le front de guerre et les opérations de secours, confrontée à des scènes de violence indescriptibles. Cependant, après avoir consacré son énergie à la défense de son pays, Gal se retrouve licenciée de son poste pour avoir simplement répondu à l’appel de la réserve.
Des souvenirs douloureux en première ligne
Gal Brender se rappelle d’une expérience éprouvante et traumatisante. Elle a été déployée en octobre 2023, dès le début de l’escalade de la violence. Ensemble avec son équipe, elle a traversé des zones de combat, évacué des blessés et traité des soldats tout en affrontant des attaques incessantes. Parmi les moments les plus marquants, un incident survenu à Zikim, où un tir a causé la mort d’un de ses camarades et blessé plusieurs autres. Gal, bien que choquée, a continué à se consacrer à la mission.
Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile :
Mais c’est une autre tragédie qui l’a particulièrement frappée : l’explosion d’un véhicule blindé à Ashkelon, où de nombreux soldats ont été blessés et tués. « Il y avait quelque chose de surnaturel, une sorte de protection invisible autour de moi », confie-t-elle.
Retour à la vie civile… et à l’injustice
Après plusieurs semaines de service intensif en réserve, Gal a tenté de reprendre son travail de garde de sécurité au parc zoologique de Safari, tout en continuant de servir avec son unité réserviste dans le secteur d’Ashkelon. Le contraste entre la brutalité du terrain de guerre et son travail de sécurité l’a profondément perturbée. Malgré la tension et les souvenirs traumatisants, elle a choisi de continuer à servir.
Mais c’est alors que le 7 octobre a fait resurgir les pires peurs. Gal se souvient de la première incursion dans Gaza, une opération risquée où elle a perdu plusieurs camarades proches, notamment son ami Dvir Rahamim, tué lors de l’attaque de la fête de Nova. Ce moment a été un tournant dans sa vie. « J’avais inscrit son nom sur mes bottes pour me rappeler pourquoi je me battais », raconte-t-elle, les larmes aux yeux.
Le licenciement cruel et sans préavis
Gal n’a pas pu imaginer ce qui allait arriver après la guerre. Le retour à la normalité a été brutal : après avoir passé 45 jours à défendre le pays, elle reçoit une lettre de licenciement de son travail à Safari. La raison invoquée : son absence prolongée due à ses engagements en réserve.
Elle a été accusée de « manquer à ses obligations professionnelles » et d’être « trop longtemps en réserve », malgré le fait que son employeur avait reçu des compensations financières pour son service. « C’était un choc. Je me retrouvais sans emploi, sans soutien, et tout cela pour avoir servi mon pays », déclare Gal.
Les conséquences sur sa santé mentale et sa vie quotidienne
Le retour à la vie civile après des mois de lutte sur le terrain a été particulièrement difficile pour Gal. Elle souffre de troubles de stress post-traumatique (TSPT), avec des cauchemars récurrents et une grande difficulté à réintégrer le monde normal. « Je ne peux plus dormir la nuit. Je me réveille en sursaut, incapable de distinguer ce qui est réel et ce qui est encore un cauchemar », explique-t-elle.
Elle a du mal à reprendre une vie stable. Après des semaines sans revenu, elle a dû se tourner vers les services sociaux pour obtenir un soutien financier minimal. « J’ai perdu une partie de moi-même dans cette guerre. Je n’arrive pas à reprendre le contrôle de ma vie, et c’est de plus en plus difficile », ajoute-t-elle.
L’appel à la justice
Aujourd’hui, Gal envisage de poursuivre son employeur en justice. Elle estime que son licenciement était non seulement illégal, mais aussi moralement injuste. « Je n’ai jamais demandé de reconnaissance. Ce que je veux, c’est qu’on me respecte en tant qu’humain, et qu’on comprenne ce que j’ai vécu là-bas. J’aurais pu être une victime parmi tant d’autres », souligne-t-elle.
Gal cherche un avocat pour l’aider dans sa démarche, mais elle s’inquiète des coûts élevés des procédures judiciaires. Elle espère aussi que son histoire pourra sensibiliser davantage de personnes à la réalité des soldats réservistes et aux défis qu’ils rencontrent en revenant dans la vie civile.
Un avenir incertain, mais l’espoir persiste
Malgré la souffrance et l’injustice qu’elle endure, Gal n’a pas perdu l’espoir. Elle souhaite trouver un travail significatif, un emploi qui lui permettra de contribuer positivement à la société et de reconstruire sa vie. « Je veux être là pour aider les autres, même si ce n’est que pour une seule personne », dit-elle, tout en exprimant son désir de participer à des projets qui apportent un vrai changement.
Son message est clair : « Les réservistes méritent plus de respect. Nous donnons tout pour notre pays et, une fois que la guerre est terminée, on nous abandonne souvent. »
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