La bataille pour le récit médiatique se poursuit alors que le Hamas organise chaque semaine des événements médiatisés pour la libération des otages, en diffusant un message de résistance face aux attaques israéliennes. En réponse, le Service pénitentiaire israélien a choisi de libérer les détenus en leur faisant porter des T-shirts arborant l’inscription en arabe : « Nous n’oublierons pas et nous ne pardonnerons pas ». Cette initiative reflète la position ferme d’Israël selon laquelle tous ceux ayant participé aux actes du 7 octobre – meurtres, enlèvements, viols et pillages – sont condamnés.

Un message politique clair

Ce choix vestimentaire n’est pas anodin : il véhicule le message que le cessez-le-feu actuel n’est que temporaire. Israël rappelle ainsi que les hostilités pourraient reprendre à tout moment. Le slogan « Nous n’oublierons pas et nous ne pardonnerons pas » exprime une détermination à poursuivre les responsables des attaques, renforcée par la création de l’unité spéciale « NILI » (acronyme en hébreu de « L’Éternité d’Israël ne mentira pas ») par le Shin Bet. Cette unité a pour mission de localiser et d’éliminer tous les participants au massacre.

La symbolique des T-shirts : Un narratif stratégique

En optant pour cette mise en scène, Israël cherche à contrôler le récit public face à la stratégie médiatique du Hamas, qui utilise les libérations pour se présenter comme le vainqueur du conflit. Ce message rappelle également que le gouvernement israélien considère toujours le Hamas et ses alliés comme des ennemis jurés, malgré la trêve en cours.

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Le rôle de l’héritage politique d’Itamar Ben Gvir

Bien que Itamar Ben Gvir ait quitté le gouvernement, son influence reste palpable au sein du ministère de la Sécurité nationale. Tous ses conseillers et fonctionnaires clés, de la direction jusqu’aux échelons inférieurs, sont restés en place. Leur fidélité à l’ancienne ligne directrice continue de modeler la politique de sécurité, y compris l’approche adoptée dans la mise en scène de la libération des détenus. La décision d’utiliser ces T-shirts s’inscrit dans la continuité de l’esprit de commandement instauré par Ben Gvir.

Réactions internationales et implications géopolitiques

La libération des détenus et l’utilisation des T-shirts ont suscité diverses réactions sur la scène internationale. En Russie, les médias ont rapporté l’événement sans utiliser les termes « organisations terroristes » ou « militants armés », qualifiant le Hamas de « mouvement palestinien ». Le Kremlin a même exprimé sa gratitude envers le Hamas pour la libération d’Alexandre Tropenov, citoyen russe. Cette position contraste fortement avec celle des médias occidentaux, notamment en Grande-Bretagne et aux États-Unis, où la couverture médiatique a été plus équilibrée, mais souvent influencée par des contextes politiques locaux.

Conclusion

En choisissant de libérer les détenus palestiniens avec des T-shirts portant un message fort, Israël envoie un avertissement clair tout en contrôlant le récit médiatique du conflit. Cette stratégie souligne la complexité de la communication politique en temps de crise et l’importance de l’image dans les conflits contemporains.