Shagaï Dekel Hen et Yair Horn, libérés de la captivité du Hamas à Gaza, ont été détenus ensemble ces derniers jours avec d’autres otages. Sasha Tropunov, quant à lui, était retenu seul.
Les trois otages étaient emprisonnés à Khan Younès, à quelques centaines de mètres du kibboutz Nir Oz, pendant toute leur période de captivité. Ils ont été maintenus dans des tunnels et, récemment, dans des appartements.
Les ravisseurs ont informé Shagaï qu’une fille lui était née durant sa captivité et lui ont cyniquement offert des boucles d’oreilles en guise de cadeau pour son épouse. Sous le choc, il a demandé confirmation aux soldats israéliens à sa libération, qui lui ont confirmé la nouvelle.
Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile :
Blessé à l’épaule droite le 7 octobre, Dekel Hen a minimisé sa blessure à son arrivée, affirmant que sa priorité était de retrouver sa famille.
Yair Horn savait que son frère était toujours en captivité. Il a raconté avoir été retenu avec lui au début de la prise d’otages, expliquant qu’il était blessé à la jambe et demandant : « Quand libéreront-ils Eitan ? ». Tropunov, pour sa part, a appris par les forces israéliennes que son père, Vitali, avait été assassiné. En larmes, il a fondu en sanglots.
Les trois otages ont été libérés en état de faim, bien qu’ils semblaient en meilleure forme physique que les trois otages relâchés la semaine précédente. Immédiatement après sa libération, Tropunov a demandé de la nourriture.
Des « cadeaux » cyniques et une exploitation à des fins de propagande
Le Hamas et le Jihad islamique ont libéré les trois otages en leur remettant des « cadeaux » : certificats de libération et médailles. Yair Horn a reçu un sablier contenant une photo d’Einav Tsangoker. Tsahal prévoit de lui remettre cet objet dans les prochains jours.
Les trois hommes ont déclaré qu’après une si longue détention, ils parlaient couramment l’arabe.
Horn a été contraint de participer à une vidéo de propagande du Hamas, où il a été forcé de parler de son frère Eitan, toujours en captivité.
Détentions souterraines et division des otages
De nombreux otages libérés ont révélé avoir été retenus dans des tunnels en petits groupes. Dekel Hen a passé une partie de sa captivité dans un hôpital de Gaza avant l’accord du 24 novembre 2023 sur le retour des otages. Il y était détenu avec d’autres prisonniers, dont Itzik Algert, dont la vie est en danger. Après leur transfert hors de l’hôpital, les otages blessés du kibboutz Nir Oz ont été dispersés.
Les otages ont été forcés d’apparaître dans des vidéos de propagande du Hamas et du Jihad islamique, destinées à manipuler l’opinion publique et à exercer des pressions sur le gouvernement israélien.
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