La sœur de Yarden Bibas, Ofri Bibas, a exprimé une vive indignation après la divulgation sans autorisation de la liste des otages décédés censés être rapatriés demain. Contrairement aux affirmations officielles, elle affirme que cette publication n’a pas été validée par les familles concernées.

« La liste publiée par le bureau du Premier ministre, soi-disant avec notre accord, ne nous a jamais été soumise », a-t-elle dénoncé. Après plus de seize mois d’incertitude insoutenable, la famille Bibas attendait une confirmation officielle avant d’accepter un tel verdict.

Elle poursuit avec émotion : « Nous attendons des certitudes depuis 16 mois. Et maintenant, cela est annoncé avant même leur retour, avant toute identification ? Un pays entier se transforme en officiers de notification et frappe à notre porte. C’est une honte. »

Plus tôt dans la journée, la famille Bibas a demandé à ce que personne ne rende hommage à leurs proches avant qu’un processus d’identification rigoureux ne soit mené. « Si une tragédie doit être confirmée, nous devons en être informés selon les protocoles établis, une fois toutes les procédures terminées », ont-ils déclaré.

Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile  :

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Une douleur partagée par d’autres familles

La famille Lipshitz, dont le proche Oded Lipshitz figure également sur la liste des otages décédés qui devraient être restitués demain, a exprimé son désarroi.

« Ces heures sont parmi les plus difficiles pour nous. Nous avons appris qu’Oded, enlevé vivant à son domicile du kibboutz Nir Oz, figure désormais sur la liste des défunts. Après 502 jours d’espoir et de prières, nous refusons de clore notre combat tant que nous n’aurons pas une confirmation absolue. »

Ils ont également appelé les médias et le public à respecter leur intimité en ces moments de profonde douleur.

Un retour solennel en Israël

Selon les autorités, les corps des otages seront restitués aux forces israéliennes au matin. Une cérémonie militaire leur rendra hommage sur le territoire de Gaza avant leur transfert en Israël, où ils seront transportés à l’Institut médico-légal d’Abu Kabir pour identification.

Les experts estiment que ce processus pourrait prendre jusqu’à 48 heures. Durant cette période, les familles seront accompagnées par des représentants de l’armée afin de leur fournir un soutien.

Un porte-parole de Tsahal a déclaré : « Nous n’avons pas réussi à les ramener vivants, mais leur rapatriement en Israël, même après leur décès, est un devoir national. »