Le diffuseur « Kan » défend la sélection de la chanson et met en garde contre une disqualification

La chaîne publique israélienne « Kan » a fermement rejeté ce matin (vendredi) les accusations formulées par un groupe de créateurs contestant la sélection de la chanson écrite par Keren Peles pour représenter Israël à l’Eurovision. Dans une lettre officielle, le diffuseur a non seulement défendu l’intégrité du processus de sélection, mais a également mis en garde contre une « situation irréversible » qui pourrait mener à l’absence d’Israël dans la compétition.

Le diffuseur défend son processus de sélection

Sur huit pages, les avocats de Kan ont rejoint point par point les critiques formulées, affirmant que :

  1. Le processus était totalement conforme au règlement et que les créateurs tentent d’imposer rétroactivement des conditions qui n’existaient pas dans le règlement officiel.
  2. Keren Peles avait parfaitement le droit d’enregistrer sa chanson avec sa propre voix, ce qui ne constituait en aucun cas une violation de l’anonymat du concours.
  3. Les membres du jury ont unanimement sélectionné la chanson de Peles, et même sans les votes de certains membres contestés, elle aurait tout de même été choisie.

Une critique sévère envers les contestataires

Le diffuseur a également taclé les créateurs signataires de la plainte, dont le producteur Ron Biton, soulignant que ces mêmes artistes n’avaient pas soumis de chanson pour la sélection :

« Aucun des plaignants n’a dépassé la première phase de sélection, ce qui rend leurs accusations totalement hors de propos. »

Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile  :

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Par ailleurs, Kan a révélé la composition complète du comité de sélection, qui comprenait des experts du monde de la musique ainsi que des représentants indépendants ayant assisté à toutes les délibérations.

Un avertissement clair : Israël risque l’exclusion

Dans la conclusion de sa lettre, Kan met en garde contre les répercussions potentielles de cette polémique :

« L’annulation du processus actuel entraînerait un préjudice énorme à la représentation d’Israël sur la scène internationale et porterait atteinte à l’industrie musicale locale. »

La réponse des contestataires : Vers une action en justice ?

Malgré cette mise au point, l’avocat des créateurs rejette les arguments du diffuseur et affirme que :

  • Le processus a été entaché d’irrégularités, notamment en ce qui concerne l’anonymat des propositions.
  • Les procès-verbaux des délibérations du jury n’ont pas été publiés, ce qui soulève de sérieux doutes sur la transparence du choix.
  • Une action en justice est envisagée, afin d’obtenir une nouvelle évaluation du processus.

Ron Biton, l’un des principaux contestataires, a déclaré :
« Nous ne pouvons pas accepter une procédure qui manque d’équité et de transparence. Nous explorerons toutes les voies légales à notre disposition. »