Juste avant son investiture, c’est un véritable piège que le nouveau Président des Etats-Unis a tendu à Israël, l’obligeant à signer, avec le Hamas un accord de cessez le feu pour la libération des otages, accord qui traînait depuis le milieu de l’année dernière sous l’égide de l’Egypte et du Qatar. Ce piège n’a pas été délibéré : il n’a pas été le résultat d’une manœuvre réfléchie, voire calculée pour nuire à Israël, Israël que Trump, je crois, aime en toute sincérité d’autant que certains membres de sa famille sont juifs. S’il en avait été ainsi, les tenants et les aboutissants auraient bien sûr vite été découverts par tout le monde et par les Israéliens les premiers.
Non, pas du tout ! Et c’est peut-être pire encore car l’explication du piège, il faut la rechercher dans la psychologie particulière de Trump. D’accord, le bonhomme a de très grandes qualités en cette époque de profonde dégénérescence de l’Occident. Il est patriote, il veut le retour de la grandeur de son pays arborant sur sa tête une casquette où l’on peut lire « Make America great again », casquette au passage … fabriquée en Chine ! Il veut endiguer le flot d’immigrants. Il a décidé de mettre un terme avec la plus grande fermeté, à ces deux mouvements de dégénérés que sont le wokisme et les LGBTQI. Enfin, par l’introduction de droits de douane, il tient absolument protéger les entreprises de son pays. Bref, autant d’initiatives que nous Français, nous trépignons de voir prises chez nous.
Car oui ! C’est quand même une figure très particulière que ce trump. On le dit, même ses adversaires ! réfléchir beaucoup avant de prendre des décisions. Mais s’agissant d’Israël, on ne peut pas dire qu’il a fait beaucoup travailler ses méninges. C’est une grande gueule, une très grande gueule, un impulsif, un ôte-toi de là que j’m’y mette, un caractériel … en fait, un mec qui fait un complexe d’infériorité et qui a besoin qu’on lui adresse sans cesse des éloges. « Je vais régler la guerre en Ukraine en 24 heures ! » ose t-il dire en mai 2023. Et bien, s’agissant des otages israéliens, il a agi avec la même désinvolture. Les conséquences sur Israël ? Il n’en a rien à foutre ! Ce qu’il a voulu, c’est qu’on le prenne pour un génie qui a réussi là où les autres s’embourbaient. « Nous avons un accord pour les otages au Moyen-Orient. Ils seront libérés sous peu. Merci ». Et encore : « Nous avons accompli tant de choses sans même être à la Maison Blanche ». Bref, il a besoin qu’on l’admire, qu’on le cajole. Il veut être une lumière qui éclaire le monde mais ce besoin très particulier et fort prégnant, signifie en fait qu’au fond de son âme, il souffre d’une pénombre manifeste.
Et pour arriver à ses fins, il n’a pas peur de foutre un grand coup de pied dans la fourmilière pour affoler les fourmis et montrer que c’est lui le patron, que lesdites fourmis doivent se plier à ses diktats. Il a ainsi envoyé à Tel Aviv un certain Steve Witkoff, un homme d’affaires pas un diplomate ! qui a paraît-il fait plier Bibi en quelques minutes. Une personne proche des négociations a d’ailleurs dit que Trump « est craint tant par le Hamas que par Benyamin Nétanyahou ». De quoi Bibi a t-il eu peur ? Que Trump cesse de le ravitailler en armes s’il avait refusé d’obtempérer. C’est gros quand même mais, avec le fougueux Président américain, allez donc savoir ?
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