Après l’annonce du chancelier allemand désigné, Friedrich Merz, de son intention d’inviter le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, malgré le mandat d’arrêt international émis contre lui, la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye a réagi avec fermeté. Dans un communiqué publié ce lundi après-midi, l’instance judiciaire a rappelé que tous les États signataires du Statut de Rome ont l’obligation légale d’appliquer ses décisions et ne peuvent les contester de manière unilatérale.

« Il ne revient pas aux États de juger de la validité des décisions de la Cour », a insisté le CPI, répondant ainsi à l’attitude défiant de l’Allemagne.

Un soutien sans faille à Israël

Friedrich Merz, qui a récemment remporté les élections en Allemagne, a confirmé son soutien inconditionnel à Israël et son souhait de renforcer les relations bilatérales. Ce matin, le bureau du Premier ministre israélien a affirmé que l’invitation de Netanyahou avait déjà été formulée et que les deux dirigeants avaient eu un échange chaleureux.

« Merz a défié ouvertement la décision scandaleuse de la Cour pénale internationale qui cherche à qualifier le Premier ministre israélien de criminel de guerre », a précisé le communiqué de Netanyahou. Ce dernier a salué l’élection de Merz et exprimé son souhait de travailler en étroite collaboration avec la future administration allemande pour consolider les relations entre les deux nations.

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Une relation stratégique entre Israël et l’Allemagne

Friedrich Merz s’est toujours affiché comme un fervent soutien d’Israël. Avant les élections, il s’était engagé à lever toutes les restrictions sur les exportations d’armement vers Israël et à préserver les liens stratégiques entre les deux pays.

En octobre dernier, il s’est rendu en Israël, visitant les régions du sud et du nord touchées par les attaques terroristes du 7 octobre. Il avait alors vivement critiqué le chancelier sortant, Olaf Scholz, pour avoir tacitement maintenu un embargo sur les exportations militaires vers Israël. Il s’était également montré très critique à l’égard de l’approche de l’administration Biden sur la guerre en cours.

Son parti a d’ailleurs affirmé que le soutien à Israël reste un principe fondamental de la politique allemande. Bien qu’il défende une solution à deux États, il insiste sur le fait que les Palestiniens doivent d’abord reconnaître le droit d’Israël à exister.

En octobre 2023, il avait déclaré que l’Allemagne ne devait pas accorder l’asile aux Palestiniens, affirmant que « l’antisémitisme est déjà trop présent en Allemagne ».