Le ministre égyptien des Affaires étrangères Badr Abdelati et le Premier ministre de l’Autorité palestinienne Mohammed Mustafa ont présenté lors d’une conférence de presse au Caire un plan élaboré conjointement pour la réhabilitation d’après-guerre de Gaza, qui sera soumis à l’approbation du reste des pays de la Ligue arabe lors d’un sommet au Caire le 4 mars.
Nous parlons d’un plan quinquennal comportant trois étapes. Dans la première étape, la gouvernance de Gaza sera transférée pour six mois à un comité temporaire, qui supervisera le nettoyage des ruines, le déminage du territoire et l’élimination des obus et bombes non explosés, dont il y a un grand nombre à Gaza. Il convient de noter que les obus israéliens non explosés ont servi dans le passé de principale source d’explosifs pour les roquettes du Hamas.
Dans un premier temps, l’Egypte propose de livrer des milliers de mobil-homes à Gaza pour loger les réfugiés pendant que les ruines des zones détruites sont nettoyées et que les infrastructures de base sont restaurées.
Le plan comprend la formation de la police palestinienne pour opérer à Gaza en Égypte, ainsi que le transfert à l’Égypte de toutes les roquettes et obus restants des arsenaux du Hamas et d’autres groupes armés. Ces armes doivent être stockées en Egypte sous le contrôle d’observateurs européens « jusqu’à la création d’un Etat palestinien ».
Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile :
Le Premier ministre palestinien, Mohammed Mustafa, a souligné que le plan ne prévoyait pas le déplacement de la population palestinienne de Gaza – « au contraire, les Palestiniens prendront une part active à la reconstruction ».
La conférence de presse n’a rien dit sur la principale question qui suscite controverses et désaccords au sein de la Ligue arabe : le rôle du Hamas dans l’administration d’après-guerre de Gaza. Israël et les États-Unis insistent sur le fait que le Hamas doit être complètement désarmé et exclu de toute implication dans la gouvernance de la bande de Gaza ; Selon le Wall Street Journal, seuls les Émirats arabes unis partagent cette position, tandis que l’Arabie saoudite, l’Égypte et le Qatar considèrent une telle tâche irréaliste, étant donné que toute l’administration civile de Gaza est aux mains du Hamas depuis 17 ans.
Le sommet de la Ligue arabe qui s’est tenu à Riyad le 21 février n’a pas permis d’adopter un plan acceptable par tous qui pourrait servir d’alternative au soi-disant « plan Trump ». Des responsables de la Maison Blanche ont déclaré que le « plan Trump » avait été présenté pour encourager les pays de la région à prendre au sérieux la question de Gaza et à proposer une solution acceptable pour tous. Le prochain sommet de la Ligue arabe était prévu le 27 février, mais a été reporté au 4 mars.
Le Hamas a indiqué qu’il était prêt à accepter le plan égyptien et à ne pas revendiquer le contrôle de Gaza, mais l’organisation terroriste n’est en aucun cas prête à éliminer complètement la bande de Gaza de la vie publique. Le plan égyptien prévoit la mise en place d’un « gouvernement technocratique » temporaire et non partisan, qui devrait toutefois recevoir le soutien de toutes les factions palestiniennes, y compris le Hamas. L’AP craint à juste titre que le Hamas ne devienne le marionnettiste fantôme d’un tel gouvernement.
Mais le principal obstacle pour la Ligue arabe n’est pas le Hamas, mais la faiblesse et l’impopularité du gouvernement d’Abou Mazen. Selon Zman Israel, citant des sources dans les cercles diplomatiques des pays arabes, Abou Mazen est considéré comme un fardeau, c’est pourquoi il s’est vu refuser une invitation au sommet de la Ligue arabe à Riyad. L’AP n’est pas capable d’assumer la responsabilité de Gaza. C’est pourquoi, malgré les objections d’Abou Mazen à la « conversion de la scission palestinienne », le plan égyptien prévoit la création d’un gouvernement séparé à Gaza qui ne soit pas contrôlé par l’AP. Aujourd’hui, lors d’une conférence de presse au Caire, le Premier ministre de l’AP a soutenu ce plan pour la première fois.
Des sources gouvernementales israéliennes ont déclaré aux journalistes ces derniers jours qu’Israël était prêt à entamer des négociations sur la deuxième phase de l’accord seulement après la présentation d’un plan arabe pour la reconstruction de Gaza.
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