Alors que les négociations pour un cessez-le-feu sont au point mort, Israël met en place une stratégie visant à intensifier progressivement la pression sur le Hamas, pouvant aller jusqu’à une nouvelle intervention terrestre dans la bande de Gaza, selon un rapport du Wall Street Journal.

Une montée en puissance des mesures contre le Hamas

Selon des sources israéliennes, la première étape de ce plan a déjà été mise en place la semaine dernière avec le blocage des livraisons de marchandises et d’approvisionnements à Gaza. Le ministre Bezalel Smotrich a déclaré que d’autres mesures suivront, notamment la coupure de l’électricité et de l’eau, une décision discutée lors d’une réunion du cabinet.

Si ces sanctions ne suffisent pas à affaiblir le Hamas, Israël envisage d’intensifier ses frappes aériennes et de mener des opérations tactiques ciblées. Une éventuelle nouvelle évacuation de la population palestinienne du nord de Gaza, où de nombreux habitants étaient récemment revenus, est également à l’étude.

Vers une nouvelle offensive terrestre ?

Le Wall Street Journal rapporte qu’à terme, Israël pourrait lancer une offensive terrestre plus vaste que les précédentes, avec pour objectif d’occuper certaines zones de Gaza tout en poursuivant son offensive contre les dernières forces du Hamas.

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Des experts militaires israéliens estiment que l’armée est aujourd’hui mieux préparée qu’au début du conflit. Les stocks de munitions ont été reconstitués, les pressions de l’administration Biden ont diminué, et Israël a réduit la présence militaire à sa frontière nord, diminuant ainsi le risque d’attaque du Hezbollah.

Le Hamas affaibli mais toujours une menace

Selon les analystes, le Hamas a perdu une grande partie de ses infrastructures militaires, dont ses usines d’armement et son réseau de tunnels stratégiques. Environ 20 000 combattants, y compris des commandants de haut rang, auraient été tués. Malgré cela, l’organisation a réussi à recruter de nouveaux membres, bien que ceux-ci manquent d’expérience.

L’analyste Yaakov Amidror, ancien conseiller à la sécurité nationale d’Israël, affirme que pour anéantir militairement le Hamas, Israël devra probablement rester à Gaza pendant une période de six mois à un an.

Toutefois, d’autres experts, comme Tahani Mustafa du International Crisis Group, estiment que le Hamas, malgré ses pertes, pourrait survivre à un nouveau cycle de combats. Elle souligne que l’organisation a su maintenir ses effectifs et que l’absence d’une alternative politique crédible en fait toujours un acteur incontournable à Gaza.

Un avenir incertain pour Gaza

Malgré la pression militaire, Israël devra encore neutraliser une grande partie des tunnels souterrains du Hamas, un défi complexe et long. Certains analystes préviennent que sans solution politique durable et sans un leadership alternatif pour gouverner Gaza, le conflit pourrait se prolonger indéfiniment.