Des membres du cabinet de sécurité israélien soupçonnent le ministre des Finances et ministre adjoint de la Défense, Bezalel Smotrich, de recevoir des fuites d’informations sensibles de Tsahal par des moyens illégitimes. Cette révélation a été faite ce soir (dimanche) dans le journal télévisé de Kan 11.

Une fuite provenant de l’armée ?

Selon des sources militaires, le général de brigade (réserve) Erez Wiener serait à l’origine des fuites d’informations à Smotrich. Actuellement responsable de l’équipe de planification opérationnelle au commandement sud, Wiener fut auparavant l’assistant du chef d’état-major Gabi Ashkenazi.

Des sources sécuritaires et politiques affirment que Smotrich arrivait parfois aux réunions du cabinet avec des informations sur les plans militaires de Tsahal à Gaza, avant même qu’elles ne soient discutées en interne. Un responsable a déclaré à Kan News :
« Nous avons vu Smotrich arriver parfois avec des présentations imprimées de l’armée, contenant des informations qui n’avaient jamais été divulguées au cabinet. »

Réaction de Bezalel Smotrich

Le ministre a répondu aux accusations en les tournant à son avantage :
« Kan 11 publie un reportage entier sur le fait que je viens préparé aux réunions du cabinet, après avoir pris le temps d’étudier et d’approfondir les sujets. Non seulement je l’admets, mais j’en suis fier. »

Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile  :

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Il a ajouté :
« Je discute régulièrement avec des soldats et des officiers, anciens et actuels, pour comprendre les scénarios, écouter des idées et les apporter aux débats du cabinet. Vous cherchez la ‘taupe’ ? Entrez dans n’importe quelle synagogue du sionisme religieux, vous y trouverez des dizaines, voire des centaines de soldats et d’officiers qui consacrent leur vie à la sécurité d’Israël. »

« S’attendre à ce que des ministres de premier plan reçoivent leurs informations uniquement par un canal officiel est une erreur fondamentale. J’utiliserai toujours toutes les méthodes possibles pour apprendre, remettre en question, écouter et approfondir – car c’est ainsi qu’Israël gagnera. »

Il a conclu en critiquant la gestion du conflit :
« Si les commandants de terrain et moi-même avions été écoutés il y a un an, l’aide humanitaire au Hamas aurait été stoppée plus tôt, les otages seraient plus proches du retour et la victoire serait à portée de main. »

Silence de Tsahal

L’armée israélienne (Tsahal) a refusé de commenter l’affaire.