Lors de son arrivée en Arabie saoudite, le Secrétaire d’État américain Marco Rubio a déclaré ce lundi que les pourparlers directs menés par l’envoyé Adam Boehler avec le Hamas étaient un événement exceptionnel et ne devraient pas se répéter. Il a précisé que cette tentative de dialogue n’avait pas permis d’obtenir de résultats concrets concernant la libération des otages américains.

Selon Rubio, Boehler a eu l’opportunité d’échanger directement avec un responsable ayant une influence sur les otages, mais aucune avancée significative n’a été enregistrée. Il a également souligné que la principale voie de négociation pour la libération des otages se poursuivra par l’intermédiaire de l’envoyé spécial Steve Witkoff et de la médiation qatarie.

L’après-guerre : une seule issue possible

Dans un entretien accordé à Fox News, Steve Witkoff, émissaire du président Donald Trump pour le Moyen-Orient, a abordé la question de l’après-conflit à Gaza. Il a affirmé qu’il n’existait qu’une seule solution rationnelle : le départ du Hamas de la bande de Gaza. « Le Hamas devra faire face à une réalité où il ne pourra pas rester dans la région. Ils n’auront pas d’autre choix », a-t-il insisté.

Un canal de négociation direct tenu secret ?

La semaine dernière, le journaliste Barak Ravid a révélé que Boehler avait engagé des discussions secrètes avec le Hamas pour parvenir à un accord sur la libération des otages américains. Des sources sécuritaires haut placées ont indiqué que ces négociations se sont déroulées de manière indirecte et discrète, sans en informer Israël, ce qui remet en question la prétendue coordination totale entre Benjamin Netanyahu et Donald Trump.

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Hamas et Washington : une impasse sur les conditions

Selon le journal qatari Al-Arabi Al-Jadeed, les discussions entre le Hamas et les États-Unis ont largement porté sur l’arsenal militaire du groupe terroriste. Le Hamas aurait proposé un accord global comprenant une trêve de plus de dix ans à Gaza et en Cisjordanie, en échange de la libération de tous les otages, du retrait de Tsahal de Gaza et de la fin des hostilités.

Cependant, bien que le Hamas se soit déclaré prêt à négocier une réduction de ses capacités offensives, il a catégoriquement refusé de renoncer totalement à ses armes, affirmant qu’il s’agissait d’un principe immuable, même si la direction actuelle venait à changer.

Un avenir encore incertain

Steve Witkoff a insisté sur la nécessité d’imposer une échéance pour résoudre la question des otages. « Ce qu’ils endurent ne peut plus durer », a-t-il martelé. « Ils sont détenus dans des conditions inhumaines, affaiblis, privés de nourriture et de soins médicaux. Il faut fixer une date limite pour mettre un terme à cette crise. »

Concernant le rôle du Qatar dans les négociations, Witkoff a salué son implication, soulignant que Doha avait joué un rôle essentiel dans la médiation avec Israël, bien que son travail soit parfois sous-estimé.