Un rapport accablant du contrôleur de l’État révèle des lacunes majeures dans la supervision des industries de la mer Morte. Il pointe notamment un retard considérable dans l’évaluation des infrastructures à risque et une perte de plus de 120 millions de shekels pour l’État en une décennie, en raison d’une absence de taxation sur l’exploitation minière.

Principales conclusions du rapport

🔹 Supervision insuffisante : Le ministère de l’Énergie n’a pas réglementé l’activité des industries extractives et ne reçoit plus de rapports sur les volumes de matériaux extraits depuis 2011.

🔹 Perte financière massive :

Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile  :

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  • Plus de 120 millions de shekels non perçus pour l’exploitation minière.
  • Entre 90 et 135 millions de shekels de taxes sur les déchets industriels non collectés en 2023.

🔹 Dégâts environnementaux :

  • Huit fuites documentées depuis 2020 dans la réserve du désert de Judée.
  • 250 km² de la mer Morte asséchés depuis l’adoption de la loi sur la concession.
  • Absence de réhabilitation des sites miniers exploités.

🔹 Pollution non traitée :

  • 2 millions de tonnes de déchets salins et 15 000 tonnes de boues industrielles rejetées annuellement.
  • 300 000 m³ de sol contaminé par le mazout.

Un échec de l’État dans la gestion des ressources

Le rapport critique sévèrement l’Autorité foncière israélienne (RMI), qui n’a ni contrôlé l’évolution des infrastructures ni ajusté les loyers pour les vastes concessions accordées aux industries locales. De plus, l’exploitation d’une nouvelle centrale électrique sur ces terres n’a pas été régulée, bien qu’une partie de l’électricité produite soit utilisée à des fins commerciales.

Une gestion qui favorise l’industrie privée au détriment du public

L’organisation Lobby 99 dénonce une privatisation abusive des ressources naturelles : « La mer Morte appartient au peuple israélien, pas à un conglomérat industriel. L’État l’a livrée aux intérêts privés sans surveillance réelle. »

Le rapport met en lumière un manque de contrôle flagrant, une réglementation inefficace et des dommages environnementaux considérables. Il appelle à une réforme urgente pour préserver ce site unique et garantir que les industries exploitantes contribuent équitablement aux finances publiques et à la protection de l’environnement.