Une femme juive d’Espagne, photo publié sur le site www.darnna.com

Les juifs sépharades peuvent devenir citoyens de l’Espagne, sans renoncer à leur citoyenneté actuelle. La loi, a été approuvée par le gouvernement espagnol ce vendredi, permettant aux descendants des Juifs expulsés d’Espagne à la fin du XVe siècle, de présenter une demande pour obtenir la nationalité espagnole, et rester citoyens des pays dans lesquels ils vivent.

Ces juifs d’origine espagnol seront tenus de fournir la preuve de leur appartenance à la communauté séfarade suite à la délivrance de certificats provenant de la Fédération juive d’Espagne (Federación de Comunidades Judias de España).

Attention, « Le droit au rapatriement » est limité dans le temps, car il sera accepté seulement à ceux qui délivreront ces documents dans les deux ans à partir de la date de promulgation de la loi.

Le 31 mars 1492, les Rois Catholiques Ferdinand et Isabelle d’Espagne ont délivré le fameux «décret de l’Alhambra » ordonnant à tous les Juifs de rester fidèles à leur religion, et quitter le pays jusqu’à la fin du mois de Juillet. Les exilés n’ont pas été autorisés à prendre avec eux  l’argent, l’or et tous ce qui leurs appartenaient. Selon diverses estimations d’historiens, il y a eu entre  200 à 800 mille personnes, dont 50.000 Juifs qui ont été baptisés.

Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile  :

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L’antisémitisme est restée la politique officielle des gouvernements espagnols jusqu’à la seconde moitié du XXe siècle. Le décret Alhambra a été officiellement abrogé le 16 Décembre 1968.

Les descendants de Juifs espagnols représentent aujourd’hui 10% de la population juive totale du monde. Ce « droit au retour » est autorisé par le gouvernement espagnol ,et a été annoncé en Novembre 2012, mais le Conseil des ministres a approuvé une nouvelle loi un peu plus d’un an plus tard. Or, la loi a été retardée par des discussions et approbation au Parlement.

Commentant la loi du retour et la citoyenneté aux descendants des Juifs expulsés, le ministre de la Justice de l’Espagne Alberto Ruiz Gallardon a souligné que le gouvernement a approuvé la loi « qui a une signification historique profonde », non seulement corriger les turpitudes du passé, mais aussi revendiquer de la présente Espagne comme un État moderne et pluraliste.