Esther Benbassa est née en Turquie d’une famille juive, elle a été scolarisée dans les écoles françaises stambouliotes avant de partir en Israël puis en France. Aujourd’hui, elle est sénatrice d’Europe Écologie-les Verts, mais aussi directrice d’études à l’École pratique des hautes études (EPHE-Sorbonne).
Un parcours qu’elle a voulu tracer dans son ouvrage : « De l’impossibilité de devenir français ». Présente au sein de la conférence organisée par la Plateforme de Paris, lundi 26 mars, Esther Benbassa a voulu donner son avis sur la situation des banlieues :
« Tous les gouvernements ont occultée » et « fabrique des Mohamed Merah ». L’universitaire renvoie dos à dos la gauche comme la droite, les uns ne s’y intéressant pas, les autres l’ayant « laissé tomber ».
« Les intellectuels turco-arabes musulmans doivent avoir le courage de défendre les immigrés », a-t-elle exprimé. Elle a avoué que cette lutte était difficile, en évoquant toutes les pressions qu’elle a subies elle-même : « Les membres de ma communauté me crient dessus, ils m’écrivent des lettres d’insultes, ils me dénoncent à mon président d’université, mais, enfin, cela vaut mieux que ce petit profil bas. »
Pour rappel, elle appartient au groupe d’amitié France-Turquie, France-Israël, France-Palestine.
En Israel, l’intégration des immigrés comme les éthiopiens qui dans leur pays n’ont même pas d’eau, et ne savant même pas comment fonctionne une chasse d’eau lors de leur première expérience dans les toilettes de l’aéroport de Ben Gourion arrivent à s’intégrer, au nouveau pays sans devenir des Mohamed Merah .
Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile :
En effet, elle serait comme certainement son ouvrage déplacée. Comme quoi la théorisation et l’intellectualisation ne sont pas forcément concluantes ! Elle doit elle même être dans une bien difficile dissonance, il faut se positionner, faire un choix, et aussi déplaire, on ne peut plaire à tout le monde !