Rejoignez nous en live !

Dimanche, le Président israélien Reuven Rivlin est arrivé dans le village arabe de Kfar Kassem pour assister à une cérémonie commémorative à l’occasion du 58ème anniversaire des événements connus comme « le massacre de Kfar Qasem. »

Le Président Rivlin a présenté ses excuses aux villageois, tout comme cela a été fait il y a quelques années, par son prédécesseur Shimon Peres. Le chef du parti d’extrême-droite « Otzma LeYisrael » et ancien député, Michael Ben-Ari a appelé le président de « lèche-bottes » et a annoncé qu’il n’a pas le droit d ‘ »humilier le peuple d’Israël. »

Le 29 octobre 1956 à Kfar Qasem ont été abattus « pour violation du couvre-feu » : 47 civils, dont 19 hommes, 6 femmes, 17 garçons âgés entre 8 à 17 ans et 6 filles. En ce mois, d’Octobre 56,  et en raison de la crise de Suez, l’armée israélienne avait décidé d’étendre le couvre-feu à la frontière de villages arabes. La plupart des  commandants d’unités de combat ont ordonné de tirer sur tous les Arabes qui se trouveraient dans la rue après 17h00.

Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile  :

https://infos-israel.news/soutenez-infos-israel-news/

La plupart des officiers subalternes ont arbitrairement annulé l’ordre et n’ont pas tiré sur les civils. Cependant l’unité MAGAV commandée par le lieutenant Gabriel Dahan a suivi scrupuleusement les instructions données et a méthodiquement abattu les civils qui rentraient de leur travail, et n’ayant pas respecter le couvre-feu.

Plus tard, les auteurs ont été jugés. Le lieutenant Dahan a été condamné à 15 ans de prison, puis Dahan est devenu « responsable pour les affaires au sein des Arabes » pour la municipalité de Ramleh.

La presse israélienne souligne que le Président Rivlin a été le premier président d’Israël, qui a décidé de prendre part au deuil de Kfar Kassem. La visite présidentielle a été couverte par de nombreux médias. Avi Ashkenazi a dit sur Wallanews que cette décision allait toucher une corde sensible dès l’arrivée de Rivlin dans le village, car c’est un « défi » d’accrocher des drapeaux noirs en signe de deuil.

Prenant la parole, le Président Rivlin a appelé l’évènement de Kfar Kassem une tragédie, une « plaie », qui doit être connue pour les prochaines générations. Il a souligné que « l’Etat d’Israël a reconnu ce massacre et a présenté ses excuses à juste titre et correctement. »

 

« Nous sommes destinés à vivre côte à côte avec l’autre, nous sommes liés par le destin, et pas seulement par un territoire, » – a déclaré Rivlin, se référant à tous les Arabes israéliens. Toutefois, selon le président, bien que cette relation montre un destin commun, nous préférons laisser la peur, la haine, l’ignorance et l’hostilité loin de notre relation. »

Rivlin est arrivé à Kfar Qassem dans un moment très tendu quand l’hostilité judéo-arabe a dégénéré à des niveaux jamais vus depuis la seconde « intifada ». Channel 2 a rapporté que les forces de sécurité étaient contre ce voyage dangereux. A l’entrée, le président de la ville a rencontré un groupe de protestataires, mais son discours a été interrompu à plusieurs reprises par des applaudissements.