Le haut commandement de l’armée française appelle à ne pas sous-estimer la menace militaire posée par le groupe terroriste « Etat islamique ». « La rapidité avec laquelle ce mouvement remplit ses rangs et ses arsenaux d’armes est une grande préoccupation », – a écrit le Chef d’état-major général dans le rapport présenté récemment au Sénat de la République dans le débat sur le nouveau budget militaire.
« Les Djihadistes ne sont pas simplement un groupe terroriste, mais une armée qui est capable de manœuvrer et qui utilisent des équipements de pointe et définit des objectifs stratégiques, clairs dans une direction expansionniste, » – a dit le général d’armée Jean-Pierre BOSSER.
Les islamistes excellent dans leur mission avec des armes lourdes, et en particulier, des chars. Ce n’est pas surprenant, cette armée lutte avec les anciens officiers de l’armée de Saddam Hussein.
Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile :
« Le problème n’est pas seulement militaire, mais aussi financier » souligne l’armée. – « Nous parlons de la circulation de l’argent pour nourrir une armée de mercenaires ». À la suite de la capture de la ville de Mossoul, cet été, les djihadistes ont saisis auprès des banques locales pas moins de 450,000,000 $ et ils continuent de renflouer les caisses en vendant du pétrole à prix d’aubaine.
«La lutte sera longue et nous aurons à résister à la pression, car notre société exige toujours des résultats rapides, » – se tournant vers le sénateur militaire.
Le général d’armée Jean-Pierre BOSSER note que « l’ennemi n’est pas aux portes de l’Europe, mais il en a déjà franchi le seuil», comme «environ 1 000 moudjahidins qui sont rentrés de Syrie et d’Irak dans l’espace Schengen. » Par conséquent, les forces de sécurité dans le pays doivent être préparées à toutes les menaces, y compris « ceux avec lesquels les 20 dernières années, l’Europe a traité seulement au-delà de ses frontières. »
« A partir de maintenant, il y a un continuum entre la sécurité intérieure et extérieure » – a écrit le général Bosser, indiquant que les troupes au sol devront désormais prendre part aux opérations contre les djihadistes aussi en France.
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