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Le grand rabbin de France, Haïm Korsia a été interviewé par le site « le Figaro » suite à l’attaque très violente d’un couple de Créteil, en raison des origines juives du jeune homme.

Haïm KORSIA a condamné l’attaque sans condamner la France, il dit que cette attaque avait été planifiée:

 » Le côté horrible de cette agression est sa préméditation. Ce n’est pas un crime d’opportunité. Il a été pensé et réfléchi. Cet acte a été mûri à travers une haine profondément ancrée dans la longueur du temps. C’est donc un acte très lourd qui pose la question de la cohabitation dans un même espace de personnes différentes. C’est une insulte à ce qu’est la France! Il y a deux victimes, mais c’est notre rêve collectif dans son ensemble qui est agressé et comme percuté. »

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Ensuite, il a remis en question l’enseignement du respect, et son échec, mais on ne sait pas qui le Rabbin accuse précisément: Les institutions publiques, culturelles ou juives ?

«  Sommes-nous si mauvais pour ne pas être capable d’enseigner le respect de l’autre! Il nous faut prendre collectivement conscience de notre échec.

Il insiste sur le fait que cet acte antisémite est isolé, et ne peut atteindre toute le pays dans son ensemble sans prendre en compte la vague d’antisémitisme dont sont victimes depuis quelques années les Juifs de France :

 » Mais, ce n’est pas parce que nous voyons de tels actes antisémites que la société est antisémite. Le corps social est encore révulsé par ce qui se passe. Il y a donc une note d’espoir. Il faut que nous allions ensemble les uns vers les autres, et que l’on encourage le dialogue entre les religions. »

La solution du Grand Rabbin est la « communauté nationale » qui pourrait selon lui calmer les tensions entre Juifs et musulmans :

 » Il nous faut surtout réinvestir la question de la communauté nationale. L’horreur du crime mais c’est la haine»… « Dès que vous massifiez l’humanité, vous uniformisez et vous entrez dans une forme de racisme. Or le rêve de la France est de former une communauté nationale dans le respect des diversités et des appartenances religieuses de chacun. »

Le Grand Rabbin reste vigilent et ne veut pas nommer la communauté musulmane qui depuis ces dernières années est la cause principale des attentats et attaques contre la communauté juive :

 » J’observe des comportements. Jamais je ne désignerai une communauté ou une autre! Enfermer quelqu’un dans une partie de son identité revient à le nier. Cela conduit aussi à la destruction de l’idée que nous formons une communauté nationale. »

Pour conclure cet interview, le Grand rabbin minimise le nombre de victimes de l’antisémitisme par rapport à la haine en générale entre les hommes  :

 » Le cap a été franchi avec Ilan Halimi. C’est le même scénario, la même insupportable thèse. Franchir le cap commence, quand quelqu’un se fait insulter de sale Juif, de sale Noir, de sale Arabe ou de sale autre. Quand on dénie à quelqu’un le fait d’être un citoyen en pleine égalité. Ce qui est gravissime c’est la haine. Ce n’est pas le nombre des victimes qui fait l’horreur du crime mais c’est la haine. L’alerte est donc permanente. Il faut sans cesse travailler pour faire de la France un lieu d’intelligence, de partage, de respect et combattre contre ceux qui ne veulent pas de cela.

Pour rappel, le 28 septembre 2004, les sites « Libération » et « Le Figaro » annonçaient que Dieudonné s’apprête à partir pour Auschwitz sur invitation du rabbin Haïm Korsia, aumônier de l’armée de l’air à l’époque et conseiller du grand rabbin de France, Joseph Sitruk. Par la suite, un communiqué signé par le Rav Joseph Sitruk a indiqué qu’il se « désolidarisait totalement de cette démarche ». En conséquence, l’aumônier Korsia « se plie à l’avis du grand rabbin et à sa sagesse », tout en qualifiant le projet avorté de « belle idée ».