Malheureusement et trop souvent, les hommes défigurent leur être propre, ou celui d’autrui, par faiblesse, par lâcheté.
Fréquemment, l’individu, convaincu d’être le garant de l’autorité, utilisera la violence lorsqu’il pressentira l’échappée de son pouvoir.
L’être vertueux et raisonnable, lui, incite à la déférence sans exiger aucune soumission, il est l’autorité par excellence.
Nulle raison de menacer ses subordonnés pour être mieux apprécié et reconnu, sinon, nous sommes en présence d’une tyrannie, pure et primaire, prouvant la faiblesse du quidam. Ces individus se prennent soudain dans le tourbillon du pouvoir, abandonnant toute appréciation libre et objective de leurs faits et gestes, se reconnaissant ainsi comme principale doublure du règne de l’autorité. Les voilà devenus seuls maitres à bord, seuls représentants des décisions mais aussi des desseins gouvernementaux et juridiques. Ils se débarrassent, régulièrement, des sursauts de leur responsabilité en l’adjugeant à une autorité politique en quête d’un résultat, coûte que coûte.
En d’autres situations, certains esprits bien éclairés, mais souvent mal intentionnés, auraient affirmé, à cor et à cri, l’infamie d’un régime utilisant des manières peu orthodoxes pour parvenir à leurs fins. Mais non, rien de très nouveau sous le soleil, la pauvresse se gelait sur le trottoir et les passants passaient sans même lui offrir, un tant soit peu, de mansuétude.
On manifeste pour le prix du gaz mais, jamais, pour les qualités de l’être et du devenir.
Les charmes du pouvoir sont enivrants. S’ils dissimulent et fardent la réalité, ils permettent, surtout, à notre homme de se sentir tout ou partie de cet enchevêtrement des arcanes du palais. Satisfait et subjugué d’être, enfin, l’instrument, il va s’offrir corps et âme à la structure qui, dorénavant, concevra et rançonnera ses démarches. Face à de telles et hautes responsabilités, accordées dans le secret des alcôves de services, qui ne le sont pas moins, comment ne pas être reconnaissant et s’offrir, ainsi, à l’abandon de sa propre autonomie consciente et se désordonner sous l’autorité de tutelle. Là où un caractère doctrinal se grève, s’ensuit une discipline déterminée pour une communauté humaine soumise aux affres d’un système tout adapté au maintien de l’allégeance, sans bornes, au pouvoir en place. On se doit d’ancrer ‘une foi, une conviction’ aux sources desquelles il est impossible, pour quiconque, d’agir autrement.
En clair, la docilité et, parfois, la servilité au ‘souverain’, la soumission atone, sont conquises grâce à une lobotomie de la raison.
Le tortionnaire torture, il croit bien faire. Il veut une info, seulement une info, il ne fait qu’obéir aux ordres.
J’ajoute, oui à ces ordres si la sécurité de la population est en jeu, à ce moment-là, mais jamais pour des raisons bassement politiques!
Concernant la nature de l’être, quelle différence existe-t-il entre les agissements de ces barbouzes, au service de sombres dictatures, qui pensent faire pour le mieux et le meilleur, et les maitres d’œuvre des soit-disant, ‘États de Droit’ ?
Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile :