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Une avocate de 81 ans, survivante de la Shoah, a poursuivi la compagnie aérienne El Al pour discrimination après avoir dû quitté son siège pour céder la place à un homme ultra-orthodoxe dans un vol des États-Unis vers Israël.

Renée Rabinowitz est susceptible de «devenir un cas de test dans la bataille sur la religion et le sexe dans les lieux publics en Israël et dans le ciel », a rapporté le New York Times.

Elle a déclaré au journal qu’elle était assise dans une classe affaires sur un siège « couloir » d’un vol El Al de New-York à destination de Tel Aviv en Décembre quand, «un homme avec un costume hassidique ou Haredi, d’environ 50 ans lui a demandé de changer de place ».

Un agent de bord lui a donc offert un «meilleur» siège dans une rangée plus proche de la première classe, à titre de compensation. Elle a demandé à l’hôtesse si ce changement a été décidé parce que l’homme lui a demandé de se déplacer, et elle a dit oui.

Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile  :

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A la fin du vol, Mme Rabinowitz a parlé avec le pilote qui a reconnu que la politique d’El Al répond aux demandes des passagers ultra-orthodoxes.

« En dépit de toutes mes expériences et mon âge, c’est aussi un exploit. Je me suis sentie minimisée. Pour moi, ce n’est pas personnel, c’est intellectuel, idéologique et juridique, je pense que pour moi, je suis ici, une vieille femme, instruite, je suis là … et un gars peut décider qui peut s’asseoir à côté de lui. Pourquoi? « protesta la vielle dame.

Renée Rabinowitz, a également un doctorat en éducation, elle s’est déplacée vers un autre siège, mais a décidé de tester la légalité des actions de El Al au niveau de la justice.

Mais il ne semble pas que ce fait soit isolé, car en 2014 une pétition avait été lancée sur le site change.org : « Pourquoi la compagnie aérienne El Al permet-elle l’intimidation et le harcèlement de passagères afin qu’elles changent de places alors qu’elles ont payé leur billet dans les règles et qu’elles se sont vues assigner des sièges par le personnel de la compagnie ?

Les droits d’une personne religieuse ne peuvent l’emporter sur les droits civils d’une autre personne », peut-on lire dans la pétition à l’origine de laquelle se trouve Sharon Shapiro, une Américaine de Chicago qui met en cause la « tolérance d’El Al à l’égard du harcèlement et de la discrimination sexuelle ».

« Si un passager a un comportement violent, qu’il soit verbal ou physique, à l’égard du personnel de bord, il est immédiatement débarqué. Si un passager contrevient aux règles de sécurité au moment du décollage, causant un retard du vol, il sera immédiatement débarqué. Si un passager a une attitude raciste ou de discrimination à l’égard d’un autre passager ou d’un personnel de bord, il est aussi immédiatement débarqué », peut-on lire dans la pétition.

Interrogée, la compagnie El Al a déclaré: « El Al fait tout son possible pour prodiguer à ses passagers tout au long de l’année le meilleur service. Ces jours de fête sont l’occasion d’une grande affluence et de trafic très important en direction et à partir d’Israël, et nos personnels de bord font de leur mieux pour répondre aux souhaits et aux besoins de tous les passagers tout en tentant de respecter les horaires. La compagnie examinera toutes les plaintes et au cas où certains passagers auraient agi en contradiction avec notre règlement, nous examinerons les mesures à prendre ultérieurement ».