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Le Premier Ministre français Manuel Valls a déclaré samedi que « Netanyahu doit avoir foi » dans l’offre de paix poussée par la France, après que le Premier Ministre israélien ait rejeté l’initiative préférant des négociations directes avec l’Autorité Palestinienne.

Valls est arrivé en Israël samedi soir pour une visite de quatre jours dans la région visant à faire progresser l’initiative française d’une conférence internationale de paix qui doit se tenir à Paris le 3 Juin prochain.

Parlant à Israël sur Channel 2, Valls a exprimé des doutes concernant l’appel de Netanyahu à des négociations directes sans conditions préalables.

« Le dialogue direct aujourd’hui [entre les Israéliens et l’Autorité palestinienne] est très difficile, les constructions continuent (en Judée Samarie), les tensions continuent d’augmenter de sorte que la communauté internationale doit jouer un rôle » a déclaré Valls.

Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile  :

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Suite à une rencontre avec le Ministre français des Affaires Étrangères, Jean-Marc Ayrault, ce dimanche, Netanyahu a déclaré que « la résolution scandaleuse acceptée à l’UNESCO avec le soutien de la France… jette une ombre sur l’impartialité de l’ensemble du forum que la France tente de réunir ».

Netanyahu faisait allusion à l’organisme culturel des Nations Unies basé à Paris et à l’adoption d’une résolution sur la «Palestine occupée» à la mi-Avril, qui nie les liens juifs avec le Mont du Temple de Jérusalem et se réfère à plusieurs reprises à Israël comme la «puissance occupante».

La France a invité plus de 20 ministres des Affaires étrangères à assister à une réunion le mois prochain pour discuter de la proposition de la France d’organiser une conférence de paix internationale à la fin de 2016 qui verrait la reprise du processus de paix israélo-palestinien.

La réunion était initialement prévue pour le 30 mai, mais elle a été repoussée au 3 Juin pour permettre au secrétaire d’Etat américain John Kerry d’éviter de se trouver en conflit avec la programmation des commémorations du Jour du Souvenir aux Etats Unis.

Mais Netanyahu a maintenu que seules les négociations non pré-conditionnées avec l’Autorité palestinienne pourrait permettre des progrès dans le processus de paix.

Valls a parlé positivement des relations France-Israël, sur Channel 2 en disant qu’un accord de paix avec les Palestiniens serait dans l’intérêt de toutes les parties.

« La communauté internationale déploie des efforts pour trouver un moyen de faire la paix entre Israéliens et Palestiniens sur la base de l’idée de deux États avec des frontières viables et claires, et avec Jérusalem comme capitale des deux Etats », a-t-il dit.

Valls a dit que dans un monde d’instabilité, « Israël a besoin de la France qui a besoin de sa confiance et de son engagement ».

Interrogé pour savoir s’il était convaincu de l’intérêt de Netanyahu à poursuivre une solution à deux Etats, Valls a répondu avec confiance.

« Pourquoi ne le serais-je pas ? Pourquoi devrais-je douter de ses paroles ? Ceci est la meilleure solution. Quelle autre ? » A-t-il dit.

Valls a exprimé son admiration pour la façon dont Israël a répondu au terrorisme, tout en notant que la lutte contre le terrorisme dans le monde entier est une priorité française.

« J’ai énormément d’admiration pour la façon dont Israël gère le terrorisme », a-t-il dit.

« Je n’oublie pas que [Israël] a été victime de la terreur, comme je n’oublie pas qu’aujourd’hui, les premières victimes du terrorisme sont des musulmans, les premières victimes de Daesh et d’Al-Qaida sont des musulmans. Le terrorisme est un fléau », Valls a utilisé un autre nom pour le groupe d’Etat islamique.

Lorsqu’on lui demande pourquoi la France a fait le choix de se concentrer sur la poursuite d’une solution au conflit israélo-palestinien alors que les conflits sont beaucoup plus meurtriers dans le monde entier, Valls a noté que « la France intervient sur tous les continents ».