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Le pèlerinage annuel juif dans la plus ancienne synagogue d’Afrique a débuté mercredi en Tunisie, où les forces de sécurité ont été déployées massivement pour repousser les attaques djihadistes potentielles.

Des petits groupes de pèlerins ont commencé à arriver dans la chaleur torride à la synagogue de la Ghriba sur l’île de Djerba dans le sud tunisien pour Lag Baomer.

Les organisateurs attendent jusqu’à 2000 personnes pour visiter le pays pendant deux jours, malgré les inquiétudes accrues sur la sécurité après une série d’attaques djihadistes dans ce pays d’Afrique du Nord.

La police et l’armée étaient en force alors qu’un hélicoptère volait au-dessus de l’île, le site a été bouclé et les visiteurs étaient tenus de se soumettre à des fouilles.

Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile  :

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Le nombre de pèlerins visitant la synagogue a fortement chuté depuis qu’un camion a explosé en 2002, une attaque revendiquée par Al-Qaïda qui a tué 21 personnes. Auparavant l’événement avait attiré plus de 8000 personnes.

Réputée avoir été fondée en 586 avant JC par les Juifs fuyant la destruction du Temple de Salomon à Jérusalem, la synagogue de la Ghriba a longtemps été une destination pour les pèlerins, en particulier pour les juifs d’origine tunisienne.

Environ 1500 Juifs vivent en Tunisie, un chiffre en forte baisse, étant d’environ 100 000 avant que le pays ait obtenu son indépendance de la France en 1956.

Les pèlerins visitent les tombes des rabbins célèbres, prient, allument des bougies et écrivent des vœux sur des œufs.

Traditionnellement, les participants venaient d’Europe, des États-Unis et d’Israël, mais le nombre d’étrangers présents a considérablement diminué depuis l’attentat de 2002.

L’industrie du tourisme en Tunisie a également été ébranlée par les attaques de l’an dernier revendiquées par le groupe de l’État Islamique au Musée national du Bardo à Tunis et dans une station balnéaire qui a tué un total de 60 personnes.

Israël a ce mois-ci conseillé à ses citoyens d’éviter de visiter le pays en raison d’un «niveau de menace élevé contre des cibles juives ».

Lag Baomer, l’an dernier, s’est déroulé sans incident, en dépit d’un avertissement similaire en provenance d’Israël.