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Il se trouve que le rav David Grossman de Migdal Haemek a sauvé des Juifs non seulement des discothèques, mais aussi des monastères.

Suite à une colonne publiée par le journal «Bakéhila», le rabbin Grossman, chef des Institutions Ohr Migdal à Migdal Haemek, a raconté une histoire remarquable quand il a sauvé un garçon juif en Europe des mains des missionnaires chrétiens.

Il y a quelques années, quelques jours avant Yom Kippour, un rabbin juif respecté dans la communauté pleurait et sanglotait car son petit-fils, dont les parents vivaient en Europe, avait été envoyé en Israël, mais il s’est avéré qu’il avait loué un appartement à un homme qui était un missionnaire et que celui-ci l’avait convaincu d’aller au monastère chrétien de Deir Hanna :

« Comment puis-je prier le jour de Yom Kippour vers le Créateur de l’Univers quand mon petit-fils, Ben, se rend dans un monastère ? » S’écria l’homme.

Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile  :

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Deir Hanna est une ville musulmane non loin de Migdal Haemek et, sur cette colline, se dresse un monastère chrétien. Rabbi Grossman a été touché par les larmes du grand-père, il alla rencontrer le chef du village et lui demanda son aide pour entrer dans ce monastère.

Mukhtar lui indiqua que son fils était responsable de la fourniture de denrées alimentaires au monastère et qu’il pouvait l’y conduire. Ce rav est une personne qui a l’apparence d’un rabbin hassidique et son physique ne peut être que discret au monastère. Il décide alors de porter un jean et une perruque et prend le volant d’un tracteur avec des pains et des légumes en route vers le monastère.

En effet les gens du monastère pensaient qu’il était un nouveau locataire qui voulait apprendre le christianisme et ils l’ont  laissé entrer. Rabbi Grossman repéra alors le jeune juif d’Europe et demanda à lui parler. Une fois entré dans une pièce voisine, il enleva sa perruque et le garçon fut sous le choc. « Rav Grossman » ? ! Que faites-vous ici ? »

« Que fais-tu ici ? » a répliqué Rav Grossman : «Ton grand-père, un survivant de la Shoah qui a survécu des camps, ne peut pas être consolé de l’injustice que tu lui fais ». Le garçon commença à pleurer et à se plaindre de sa famille, mais Rabbi Grossman insista : «Je comprends, mais tu es allé trop loin. Dans deux jours ce sera Yom Kippour, comment peux-tu être ici pour cette sainte journée… ?»

Quand il essaya de persuader le garçon à venir au moins pour Yom Kippour à Migdal HaEmek, le garçon répondit : «Je vais quand même manger le jour de Yom Kippour ? » Le Rav répondit : «J’ai un congélateur plein de bonnes choses. Il te suffit de venir».

Le jeune qui n’avait pas promis quoi que ce soit, a été touché par la chaleur de Rav Grossman qui l’attendait dans son tracteur à l’extérieur.

«Le soir de Yom Kippour, j’étais très nerveux de voir si le petit-fils prodigue allait revenir à nouveau» a écrit Rabbi Grossman. «J’ai eu un sentiment positif quand j’ai prié le Kol Nidrei. Le garçon n’est pas arrivé. Samedi soir, après ce saint jour, j’ai reçu un appel de son grand-père heureux qui m’annonçait que son petit fils était revenu plein de repentir».

Des années plus tard, ce jeune garçon qui est devenu un étudiant en Thora est venu pour la prière de Minha au Schtibel à New York, aux États-Unis, il rencontra Rav Grossman. Avec un sourire complice, il se pencha vers lui et lui chuchota : «Rabbi Grossman, où est la perruque ? ».