Je suis resté deux jours sans pouvoir parler
Sans forces et sans goût d’enseigner
Plus de jour, plus la force de bouger
Se mettre dans un trou et seulement pleurer
Je suis resté deux jours dans mon être déchiré
Sans espoir, sans plus croire, désespéré
Plus d’amour, ni même l’envie de prier
Se mettre dans l’oubli et se laisser aller
Horreur, cruauté, folie et démence
le monde s’en fout, chante et danse
C’est du juif qui meurt, c’est du juif qui crève
Quel bonheur, plus doux qu’un rêve
C’est du juif qui meurt, c’est du juif qui crève
Qu’il disparaisse, nous ne voulons plus qu’il se lève
C’est un enfant de treize ans, un père de dix enfants
Ce n’est qu’un juif puant, une ordure, un méchant
Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile :