Le député français Meir Habib a exprimé ses regrets concernant l’attentat meurtrier perpétré vendredi dans le sud de la France.

«Je voudrais d’abord présenter mes condoléances aux familles des trois victimes et souhaiter un bon rétablissement aux blessés, certains gravement touchés.

Je tiens ensuite à féliciter l’immense courage du Lieutenant-Colonel qui s’est porté volontaire pour se substituer à l’otage. C’est un héros national. Hélas, il fait partie des blessés graves. (il est decédé de ses blessures)

Enfin, je salue le professionnalisme exemplaire de la Gendarmerie nationale, qui s’est déployée rapidement.

La menace djihadiste est partout. C’est une guerre de civilisation, qui appelle une mobilisation totale. C’est eux ou nous.

Aujourd’hui, l’heure est au deuil et aux soins. Mais demain viendra le temps du bilan et le gouvernement devra apporter des réponses.

Des questions se posent.

Rédouane L. était fiché pour radicalisation. Comment a-t-il pu acquérir une arme!? A quoi ça sert de ficher sans suivi ?

Dans un cas pareil, n’aurait-il pas été justifié de le placer en rétention administrative pour éviter qu’il passe à l’acte ?

Une nouvelle doctrine d’intervention a été mise en place en avril 2016. Elle a clairement amélioré les modalités d’action.

En tant qu’ancien vice-président de la commission d’enquête sur les attentats de Paris (février-juillet 2016), je constate une fois encore, dans la douleur, les insuffisances de notre dispositif antiterroriste, notamment sur le renseignement et la rétention administrative préventive.

Une fois encore, le gouvernement sera dans la réaction et non dans la prévention et l’anticipation. ».