Aujourd’hui ce sera une journée difficile pour les familles des victimes des attentats de janvier 2015 suite à un hommage organisé par la mairie de Paris et le gouvernement.

Se souvenir de l’atrocité de l’attaque de l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes, où le même terroriste qui attaque des Juifs en Israël, a décidé de faire de même en France au nom de Amédy Coulibaly. Un terroriste islamique qui a décidé de tuer quatre hommes juste pour leur appartenance à la communauté juive.

Qu’en est il, aujourd’hui, deux ans après l’attentat meurtrier pour les Juifs habitants cette région ? Selon BFM, « les commerçants et clients de confession juive affichent une « vigilance » au quotidien, comme leur détermination à « vivre avec » la menace terroriste sans céder à la peur », une dure réalité.

Plusieurs hommages sont prévus ce jeudi et ce lundi, par le gouvernement et la mairie de Paris, mais aussi le Crif qui  aura lieu  devant l’Hyper Cacher de la Porte de Vincennes, où 29 personnes ont été prises en otages, et 4 hommes juifs ont été tués avant le shabbat, laissant des familles entières traumatisées jusqu’à aujourd’hui.

Les attentats antisémites ne sont pas nouveaux en France, comme le cas de l’école Ozar Hatorah à Toulouse en 2012 , où trois enfants et un enseignant ont été tués par Mohamed Merrah, un autre de ces terroristes dont fait face Israël, tous les jours….

Mais en France, les organismes juifs se veulent rassurants et évitent de parler d’Alya, de crainte ou de quitter le pays vers d’autres horizons, comme le Crif, qui a condamné les propos de Liberman vers un appel à l’Alya des Juifs de France.

Mais sur le terrain, certains Juifs ne cachent pas leur inquiétude sur BFM, en disant : « Avant on voyait la police, maintenant il n’y a plus rien » car en effet, aujourd’hui, il n y a pas même une présence policière ou militaire.

Mr Meyer, un médecin qui habite en Seine-Saint-Denis confirme :  « Avant on voyait la police, maintenant il n’y a plus rien…une présence plus visible serait peut-être un peu plus sécurisante ». Lui ne croit surtout pas au risque zéro: « On n’empêche pas le mal de se manifester… »

Alors aujourd’hui, un peu comme les Etats-Unis avec l’unité des « Shomrim », les commerçants parisiens demandent aussi l’aide au Service de protection de la communauté juive (SPCJ) :

« La communauté juive est puissamment impliquée dans la sécurité et la prévention depuis des décennies », explique Ariel Goldmann, ancien porte-parole de ce service créé en 1980.

Mais cela suffit-il ?

Pour de nombreux Juifs de la Porte de Vincennes, ce n’est pas le cas selon leur propos sur BFM, comme Sally, une cliente, qui dit « rester sur le qui-vive. Mais on mange casher, on est bien obligé de s’approvisionner ».

Et Déborah acquiesce: « On vit avec. D’ailleurs, tout le monde est touché par le terrorisme. Personnellement, j’ai plus peur aux Galeries Lafayette qu’à l’Hyper Cacher ».

Pour Ariel Goldmann, président du Fonds social juif unifié (FSJU), « la menace terroriste contre la communauté juive, de l’avis de tous les experts, reste très élevée ».