Le journal affirme que le ministère de la Sécurité intérieure est l’un des ministères gouvernementaux les plus sensibles. « Itamar Ben Gvir est un militant d’extrême droite, qui considère Meir Kahane comme son maître et son leader. Dans un pays où règne une forte tension entre Juifs et Arabes, sa nomination à ce poste relève d’une agitation délibérée. Ce n’est pas un hasard si le commissaire Kobi Shabtai considère Ben Gvir comme un provocateur et le principal responsable des événements de l’opération « Mur de Protection ».
« Ben Gvir est un criminel condamné », rappellent les journalistes du journal d’extreme gauche Haaretz, « qui a plusieurs condamnations pénales, notamment pour incitation au racisme et soutien à une organisation terroriste ».
Le journal précise que Ben Gvir menace également de changer le statu quo sur le mont du Temple, un endroit où il se rend régulièrement. « Sa femme est membre de l’équipe qui se fait appeler « l’administration du Mont du Temple », qui considère l’ascension des Juifs vers l’enceinte comme un objectif central. Changer les coutumes du lieu, qui interdisent aux Juifs d’y prier, appelant les Juifs à gravir la montagne, ainsi que d’autres changements, pourraient allumer un incendie dans l’endroit le plus sensible du monde. Tout changement au Mont du Temple pourrait affecter les relations politiques d’Israël avec la Jordanie et mettre en péril l’accord de paix entre les pays.
La détérioration des conditions de détention des terroristes a également mis la pression sur le journal Haaretz. « Contrairement aux affirmations des gens de droite comme si les détenus vivaient dans des conditions hôtelières, en réalité ils vivent dans d’anciennes prisons, surpeuplées et dans des conditions de vie difficiles. Une aggravation des conditions carcérales pourrait avoir un impact immédiat sur le comportement des Palestiniens dans les territoires occupés, provoquer des troubles, provoquer des incidents violents et même nuire au personnel du Shabas.
L’éditorial affirme que « la nomination d’une personne extrémiste, avec un casier judiciaire, raciste et provocateur comme homme fort au ministère de la Sécurité intérieure est considérée comme un acte de provocation, qui en apprendra plus que tout sur les intentions destructrices de sa délégation ». C’est vrai qu’il s’agit d’un gouvernement de droite à part entière, mais il n’y a aucune raison de le nommer à un poste sensible. Tel est celui qui risque de lui causer le plus de tort.
Le député Ben Gvir a répondu à l’article de diffamation : « Il n’y a rien de mieux que de commencer la matinée comme ça. Merci à ‘Haaretz’, vous me donnez la force de savoir que je suis dans la bonne direction. »