Le Dr Alon Liel, ancien directeur général du ministère des Affaires étrangères et ancien ambassadeur d’Israël en Turquie, a évoqué la menace du président turc Erdogan d’envahir Israël et affirme que la confrontation entre Israël et la Turquie est plus proche que jamais.

Dans une interview accordée à Radio North 104.5, Lyal a tenté d’interpréter l’intention d’Erdogan : « Je pense qu’il sous-entend qu’il essaiera d’augmenter l’aide militaire pour aider les Palestiniens combattants, le Hamas ou ceux qui combattent en Cisjordanie. Il l a fait dans le passé lorsqu’il en a fait un quartier général en Turquie, avec l’intention de mener des opérations militaires, et de faire passer clandestinement des armes et de l’argent pour acheter des armes.

Lial a ajouté que « cela n’a pas de sens qu’Erdoğan, qui agit comme un fou, envoie des soldats turcs contre Israël. Il agira d’une autre manière ».

Lyal a souligné que « que sa menace doit être prise très au sérieux car il a mis à exécution bon nombre des choses dont il avait menacé, comme l’arrêt du commerce. Il essaie toujours d’aider les Palestiniens, en emmenant les blessés dans des hôpitaux en Turquie, je suis sûr qu’il trouve des moyens de leur transférer de l’argent.

Concernant les actions qu’Erdogan pourrait entreprendre, Liel a déclaré : « À mon avis, ce qu’il essaiera de faire, c’est de renforcer les forces qui nous combattent militairement ou en envoyant de l’argent ou en passant clandestinement par la frontière égyptienne, dont il y a eu une amélioration des relations avec l’Égypte, et également de la contrebande vers la Judée Samarie et Jérusalem, où il a toujours eu une présence à Jérusalem, même indirectement. »

Il a ajouté : « Si quelque chose d’important se produit au Liban, Erdogan voit chaque entrée d’Israël au Liban à mi-chemin, il peut envoyer des troupes au Liban, dans le passé il a déjà envoyé des troupes au Liban, des destroyers et des cuirassés dans les eaux territoriales du Liban. Fort de décennies de connaissance, à ce stade, il conduit comme un fou, il n’est pas assez fou pour envoyer des troupes ici, mais indirectement, il renforcera tous ceux qui nous combattent dans la région.

A la fin de ses propos, il a déclaré : « D’ailleurs, si nous étions en bon état, d’un point de vue diplomatique international, nous devrions rompre nos relations avec lui ». « Mais nous avons une grande faiblesse au niveau diplomatique, nous ne parvenons pas à lui faire payer le prix de ces déclarations – et il profite de la situation. »