À une époque où les Juifs se concentrent sur la liberté que nous avons lutté pour obtenir, il est temps pour nous de nous souvenir des difficultés et du manque de libertés auxquels les autres sont confrontés. La Russie prive le peuple ukrainien de son droit le plus fondamental : le droit de vivre.

Les Ukrainiens ne sont pas les seuls à faire face à des menaces massives contre leurs libertés. À tout moment en 2016, on estime que 40,3 millions de personnes ont été détenues comme esclaves, selon l’Organisation internationale du travail, avec « 24,9 millions de personnes piégées dans le travail forcé, 16 millions de personnes exploitées dans le secteur privé comme le travail domestique, la construction ou l’agriculture » ; 4,8 millions de personnes victimes d’exploitation sexuelle forcée ; et quatre millions de personnes soumises au travail forcé imposé par les autorités de l’État.

Pendant ce temps, le peuple nord-coréen meurt de faim sous l’un des régimes les plus oppressifs au monde. Les gens y sont contraints à un travail non rémunéré sous la menace de détention ou d’exécution. Le régime dictatorial tente d’empêcher quiconque de quitter l’État, bloquant leur communication avec le monde extérieur.

Tout comme les Juifs en Égypte, ils sont les esclaves d’un dirigeant oppressif qui ne se soucie pas de savoir s’ils vivent ou s’ils meurent.

En Chine, plus d’un million de Ouïghours auraient été détenus dans des «camps de rééducation», comme les appelle l’État. Ceux qui ont survécu à leur incarcération disent avoir été torturés et agressés sexuellement. D’autres sont utilisées comme travail forcé et certaines femmes sont stérilisées de force.

Lorsque nous nous réunissons avec nos familles ce soir là, réjouissons-nous en racontant la sortie d’Égypte. Mais rappelons-nous aussi et parlons à tout le monde lors de notre Seder de ceux qui ont moins de chance que nous. Et espérons que d’ici l’année prochaine, ils auront eux aussi échappé au joug de l’oppression.