Les citoyens d’Israël ont du faire face aux cinq vagues de Corona et la vague de hausse des prix qui a suivi. Pour la première fois, il semble que le gouvernement ait prit conscience de la hausse du coût de la vie et que les discours se transforment en actes. L’ancien gouvernement avait aidé de nombreux indépendants, celui ci a préféré ouvrir le pays et éviter cette étape. La semaine dernière, c’est le ministre des Finances Avigdor Lieberman et la ministre de l’Economie Orna Barbibai qui ont envoyé des lettres aux entreprises alimentaires leur demandant de reconsidérer les augmentations de prix.
Hier, c’est le Premier ministre Naftali Bennett, qui a abordé en premier la vague de hausse des prix et a promis de présenter cette semaine un plan gouvernemental qui luttera contre le coût de la vie. Bennett est arrivé au bureau de Lieberman hier pour discuter d’un plan visant à réduire le coût de la vie. Selon des sources gouvernementales, il y a eu une longue réunion, au cours de laquelle, entre autres, les étapes suivantes ont été discutées :
1. Introduction de la réforme des importations et son extension aux produits à base de viande et de volaille – tel que publié hier dans “Israel Hayom” dans une interview avec Avir Kara. Le ministère des Finances envisage de réduire considérablement les tarifs et de travailler avec des importateurs exclusifs, afin d’accroître la concurrence des produits importés.
2. Allégement de l’impôt sur le revenu pour les classes les plus faibles et allégement de l’impôt sur le revenu de la classe moyenne grâce à l’octroi de points de crédit d’impôt sur le revenu.
3. La participation partielle du gouvernement à l’augmentation du tarif de l’électricité, de sorte que celui-ci augmentera à un rythme modéré de plus de 5,7 %.
4. Abaisser le prix du carburant au prix précédent, en abaissant la taxe d’accise.
Comment lutter contre le coût de la vie ?
Il faut dire que la vague de hausse des prix est principalement due à une tendance mondiale à la hausse des prix des matières premières, des biens et des prix des transports. La hausse des prix est le résultat du boom économique après la crise du coronavirus et après une période au cours de laquelle l’économie israélienne s’est habituée à de faibles niveaux d’inflation. Cependant, comme le coût de la vie, même avant la hausse des prix, était supérieur d’environ 20 % à celui du reste des pays de l’OCDE, la hausse des prix a déclenché la colère des consommateurs, qui ont commencé à se sentir étouffés par la hausse des prix, tandis que leurs salaires n’ont pas changer. Cette rage a poussé les décideurs à agir.
Le plan émergent est sans aucun doute une étape bienvenue qui aidera beaucoup à “garder la tête hors de l’eau”. Cependant, il s’agit d’un “pansement” contre un problème chronique dont Israël souffre – l’augmentation du coût de la vie.
Un véritable traitement du problème du coût de la vie nécessite que le gouvernement formule de véritables réformes, et pas seulement des mesures cosmétiques, dans plusieurs domaines principaux.
Au moins la moitié du panier de dépenses moyen d’une famille israélienne est acheminée vers trois domaines principaux – le logement, les transports et l’éducation. Depuis la protestation sociale de 2011, les prix des appartements ont augmenté à un rythme spectaculaire de 70 à 100 %. La solution au problème du logement réside dans une augmentation réelle et significative des mises en chantier et de l’offre d’appartements. L’État est le monopole foncier – au lieu d’exercices de taxation et de tentatives de prix différentiels pour les jeunes couples, il y a une augmentation significative et à long terme de l’offre foncière.
Réduire les paiements de taxes foncières
Les taux d’imposition foncière ont augmenté d’environ 2 % le mois dernier, complétant une augmentation de plus de 20 % au cours de la dernière décennie. Cela affecte non seulement toutes les entreprises qui augmentent les prix, mais également toutes les maisons en Israël.
Dans le domaine de l’électricité – l’un des déclencheurs qui a provoqué l’indignation publique la semaine dernière a été le bond du tarif de l’électricité au-dessus du taux prévu de 4,9 %. Les explications de l’Electricity Authority et de Lieberman, selon lesquelles les tarifs de l’électricité au Royaume-Uni et en Suède ont grimpé de 34 % et 35 %, n’ont pas aidé et n’ont fait qu’ajouter de l’huile sur le feu. La flambée des tarifs de l’électricité a agacé le public israélien, car il s’agit d’un service fourni par une entreprise gouvernementale, et la formule de calcul du tarif est également déterminée par l’autorité gouvernementale de l’électricité.
Alors pourquoi ne pas venir vers les citoyens ?
Le plan qui sera présenté indique bien que le pays participera à une partie de l’immigration, comme il l’a fait en 2012 lors des problèmes d’approvisionnement en gaz de l’Egypte. Cela semble être une solution appropriée, mais comme personne ne sait quel sera le prix du charbon dans un an, une solution à long terme devrait être envisagée. Le charbon est à la fois polluant et coûteux, et Israël possède d’énormes quantités de gaz naturel bleu et blanc. La conclusion évidente est d’accélérer l’arrêt de l’utilisation du charbon.
Réduire la fiscalité sur le carburant
Près des deux tiers des prix du carburant sont des taxes (droit d’accise et TVA), et il s’agit d’une dépense importante pour de nombreuses familles.
Baisse des prix alimentaires
La hausse des prix mondiaux des denrées alimentaires n’a pas manqué à Israël en raison des problèmes de la chaîne d’approvisionnement, et pourtant il est impossible d’ignorer le fait que les pré-prix en Israël sont des dizaines de pour cent plus élevés que dans d’autres pays développés.
La décision du gouvernement de baisser les tarifs et d’ouvrir le marché alimentaire à la concurrence (ajouter des importateurs) suffira-t-elle ? Pas nécessairement. Parallèlement à la suppression des barrières à l’importation sur le marché alimentaire, le gouvernement doit envisager une autre mesure courante dans de nombreux pays développés – la réduction du taux de TVA sur les denrées alimentaires. Cette mesure entraînera une réduction des prix des denrées alimentaires d’environ 8 % -9 %.
Mettre en œuvre la loi sur la gratuité de l’enseignement
Le professeur Manuel Trachtenberg, qui a présidé le comité chargé d’examiner le coût de la vie après les manifestations sous les tentes, a déclaré à Israel Hayom que le total des paiements parentaux pour les cadres éducatifs (TLN) qui sont censés être totalement gratuits est d’environ un milliard de shekels par an, tandis qu’en Israël, il existe une loi sur l’enseignement obligatoire, ces paiements peuvent être supprimés, ce qui facilite la vie des plus faibles et de la classe moyenne.
Le principal obstacle : le logement
Qu’est-ce qui a fait d’Israël l’un des pays les plus chers parmi les pays développés ? Il suffit de regarder le graphique de l’évolution des prix au cours de la dernière décennie, préparé à la demande de “Israel Hayom” par le cabinet de conseil BDO, pour comprendre quels sont les problèmes les plus urgents.
“Dans la perspective à long terme de la dernière décennie – le principal problème fondamental du coût de la vie reste le problème des prix des logements. Au cours de la dernière décennie, les prix ont augmenté d’environ 70 %, tandis que le salaire moyen n’a augmenté que de 34 % “De facto, dans le secteur du logement, il n’a pas réussi à faire face aux prix. En revanche, les prix des denrées alimentaires ont augmenté au cours de la dernière décennie à un rythme inférieur à l’augmentation du salaire moyen.
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