Deux jours avant l’élection, le député sioniste religieux Itamar Ben-Gvir a annoncé lors d’une conférence de presse spécialement convoquée qu’il exigerait de Netanyahu le poste de ministre de la Sécurité intérieure, et a annoncé son programme d’actions à ce poste.

Le programme annoncé par Ben-Gvir se compose de cinq points. Selon le député, il a été créé « au cours d’un travail sérieux », au cours de consultations avec de nombreux officiers, dont deux anciens chefs de police, dont le député n’a pas nommé les noms.

Les projets de Ben Gvir ne concernent pas seulement la police, mais aussi Tsahal. Les deux premiers points sont une modification des règles d’utilisation du feu pour la police et les soldats, ainsi que l’immunité de poursuites pénales pour les deux.

En outre, le député entend « annuler les camps de villégiature pour terroristes » dans les prisons, prendre des mesures contre « la terreur agricole et le racket », et aussi distribuer des armes personnelles aux militaires démobilisés 

Issu d’une riche famille immigrée juive laïque du Kurdistan irakien, Itamar Ben-Gvir a rejoint le parti Khan à l’adolescence et en est devenu le coordinateur de la jeunesse.

 

En 2008, Ben-Gvir a été reconnu coupable d’appartenance à une organisation terroriste et d’incitation raciste. En raison de cette condamnation, l’Association du Barreau lui a refusé une licence pour pratiquer le droit, mais il a réussi à faire lever l’interdiction et est devenu avocat agréé. Ben-Gvir est avocat pour l’organisation Lehava, qui lutte contre « l’assimilation » et les mariages mixtes entre juifs et non-juifs, et est engagé dans la défense juridique des juifs accusés de crimes nationalistes.

Le chef de l’opposition Benjamin Netanyahu a donné une réponse évasive à la déclaration de Ben Gvir. Sans commenter ses prétentions au poste de ministre de la police, Bibi a souligné qu’il ne deviendrait ministre que si Netanyahu pouvait former un gouvernement de droite – et pour cela il faut que le Likud reçoive plus de mandats que Yesh Atid.