Un tribunal pour mineurs dans le nord-est de la France a suspendu les peines de prison de cinq adolescents qui ont vandalisé un cimetière juif et ont endommagé un mémorial de la Shoah.

Les accusés, âgés de 15 à 17 ans en février 2015 lors du vandalisme, ont été condamnés la semaine dernière à huit à 18 mois de prison pour avoir renversé et cassé quelques 300 gravillons dans le cimetière juif de Sarre-Union, situé dans le Bas- Rhin en Alsace. Le cimetière est toujours utilisé.

Un monument commémoratif de la Shoah sur la propriété du cimetière a également été vandalisé.

Les cinq sont également tenus de répondre à 140 heures de service communautaire.

Chaque défendeur avait fait face à sept ans de prison. Ils auraient tous regretté leurs actes lors des audiences du tribunal jeudi et vendredi.

Plusieurs membres de la famille des personnes enterrées dans les tombes vandalisées ont assisté aux audiences du tribunal. La plupart des tombes n’ont pas encore été réparées en raison du coût astronomique, a rapporté l’agence de presse française AFP.

Le plus jeune suspect a nommé les quatre autres. Il a nié qu’il y ait un motif antisémite à la profanation.

Les procureurs n’étaient pas d’accord, disant que les adolescents utilisaient des «gestes et des mots révélateurs» qui les rendaient antisémites.