Il y a une semaine et demie, la candidate à la présidence du parti français Front National, Marine Le Pen sur Channel 2 a affirmé dans le cadre de « la lutte contre l’Islam radical » que les Juifs français devraient être inclus par l’interdiction de la Kippa.

Elle a dit croire que «la lutte contre l’Islam radical doit être une lutte commune et tout le monde devrait participer ; là nous sacrifions quelque chose ».

Elle n’a pas dit si oui ou non elle soutenait la tradition de porter la kippa sous un chapeau et elle n’a pas fait la différence entre une casquette ou un Borsalino.

Colette Avital, ancienne consule générale d’Israël à New York, ancienne députée travailliste et actuelle présidente du Centre des Organisations de Survivants de la Shoah en Israël, s’est exprimée à ce sujet dans la presse juive européenne (EJP) cette semaine.

« Il y a une grande différence entre l’ostentation de porter un hijab et une kippa, dit-elle. La Kippa est beaucoup plus semblable au fait de porter une croix. Marine Le Pen ne va jamais demander à ses citoyens de cesser de porter la croix !? »

« La France se définit comme laïque, a expliqué Avital. Il est convenu entre tous les partis qu’ils ne veulent pas de confusion entre l’Etat et la religion. Quand, en France, les femmes ont commencé à porter le hijab, le Parlement a décrété une loi qui interdit de le porter. Mais il y a une grande différence entre le port d’un hijab et d’une kippa. »

Avital a averti que «non seulement les Juifs devraient être préoccupés par la montée du populisme et des partis d’extrême droite en Europe, mais le reste de la population aussi ; nous connaissons tous les conséquences d’un tel phénomène ».