Comment AntĂłnio Guterres a trahi les Juifs

Si Guterres avait rĂ©ellement cru aux arguments qu’il a avancĂ©s lors de son discours de Munich, il n’aurait pas acceptĂ© l’inclusion d’IsraĂ«l sur la liste noire. S’il apprĂ©ciait vraiment le rĂŽle central d’IsraĂ«l comme point d’ancrage de la sĂ©curitĂ© pour les Juifs du monde entier, s’il comprenait vraiment le traumatisme massif provoquĂ© par le 7 octobre pour les IsraĂ©liens et les Juifs du monde entier, s’il savait vraiment dans chaque fibre de son ĂȘtre que le peuple juif n’a qu’un seul pays qui fait actuellement face Ă  une campagne de violence meurtriĂšre orchestrĂ©e par l’Iran et ses mandataires rĂ©gionaux, alors IsraĂ«l ne partagerait pas l’espace avec des militaires dont la seule raison d’ĂȘtre est le meurtre, la torture et la destruction massive de civils innocents.

C’est pourquoi les Juifs ont parfaitement le droit de se sentir trahis par Guterres. Au moins ses prĂ©dĂ©cesseurs, parmi lesquels le regrettĂ© nazi autrichien Kurt Waldheim, n’ont jamais Ă©levĂ© nos attentes et ne nous ont jamais fait croire que les Nations Unies changeaient de direction Ă  l’égard d’IsraĂ«l. Guterres a prĂ©cisĂ©ment fait miroiter cet espoir, puis l’a arrachĂ©.

Aujourd’hui, il a prĂȘtĂ© son imprimatur Ă  l’une des pires diffamations antisĂ©mites qui aient Ă©mergĂ© dans les couloirs des Nations Unies – et il y en a eu beaucoup. La logique tordue qui place IsraĂ«l sur une telle liste pourrait facilement s’appliquer aux États-Unis, au Royaume-Uni et Ă  la France – tous membres permanents du Conseil de sĂ©curitĂ© de l’ONU dont les armĂ©es ont Ă©tĂ© accusĂ©es de crimes de guerre dans des pays comme l’AlgĂ©rie, l’Irak et l’Afghanistan. Mais seul IsraĂ«l est confrontĂ© Ă  ce traitement, car cibler l’État juif est devenu une routine et une normalitĂ© dans le cadre de l’ONU.

Cela ne changera que lorsque le successeur de Guterres Ă©valuera honnĂȘtement le bilan de l’antisĂ©mitisme de l’organisation mondiale et s’engagera Ă  y mettre fin, tout d’abord en dĂ©mantelant tous les Ă©lĂ©ments – les comitĂ©s, les diffĂ©rentes commissions « indĂ©pendantes », les points anti-israĂ©liens fixĂ©s Ă  l’ordre du jour, gravĂ©es dans la pierre – qui contribuent Ă  ce biais institutionnel. Ce n’est qu’à cette condition que les Juifs pourront gagner une quelconque confiance dans les Nations Unies. Et cela, dans un avenir prĂ©visible, n’arrivera pas.


RĂ©daction francophone Infos Israel News pour l’actualitĂ© israĂ©lienne
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