Une nouvelle tension vient assombrir les relations déjà complexes entre Israël et l’Organisation des Nations unies. Selon des sources rapportées par “Maintenant 14”, le ministère israélien des Affaires étrangères accuse l’ONU d’avoir repris, sans vérification, une allégation portant sur un prétendu “crime rituel” commis par Israël dans le contexte du conflit avec Gaza. Une accusation aux relents historiques lourdement chargés.

La déclaration controversée aurait été formulée dans un rapport oral ou un communiqué provenant d’une agence onusienne, faisant état de la mort d’un enfant palestinien dans des circonstances non précisées, avec une terminologie ambiguë évoquant la « cible intentionnelle d’un enfant à des fins de représailles ». Du côté israélien, certains responsables ont immédiatement identifié dans ce langage une référence implicite à l’antique mythe antisémite du « crime rituel », où les Juifs étaient faussement accusés de tuer des enfants pour des motifs religieux.

Le ministère des Affaires étrangères a exigé des explications immédiates de la part du secrétariat général des Nations unies, tout en appelant l’organisation à “clarifier ses propos et à corriger les insinuations graves et sans fondement”. Aucun commentaire officiel n’a encore été publié par les instances onusiennes concernées, mais en coulisses, certains diplomates évoquent “un malentendu linguistique” et “une formulation malheureuse” plutôt qu’une intention délibérée.

Cette affaire intervient dans un contexte diplomatique tendu, où les relations entre Israël et plusieurs agences de l’ONU sont de plus en plus critiques. Ces dernières années, des rapports émanant du Conseil des droits de l’homme ou d’organisations humanitaires affiliées à l’ONU ont régulièrement dénoncé les actions militaires israéliennes à Gaza ou en Cisjordanie. Israël, pour sa part, accuse certains de ces organismes d’être partiaux et influencés par des agendas politiques hostiles.

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L’accusation de “crime rituel”, même sous-entendue, constitue une ligne rouge symbolique pour Israël et pour l’ensemble du peuple juif. Historiquement utilisée pour justifier des persécutions, des pogroms et même des massacres, cette rhétorique appartient au registre le plus toxique de l’antisémitisme européen médiéval. L’évoquer, même involontairement, dans un discours contemporain suscite des réactions immédiates et émotionnellement puissantes.

Des responsables israéliens, tout en appelant au calme, affirment qu’un tel glissement de langage — s’il est avéré — ne peut être ignoré, même dans un contexte de guerre où les accusations de part et d’autre sont fréquentes. Ils soulignent que la vigilance lexicale est cruciale dans les déclarations internationales, surtout lorsqu’il s’agit d’un sujet aussi sensible que le conflit israélo-palestinien.

Pour plusieurs observateurs, cette crise révèle surtout l’extrême fragilité du discours international sur le Moyen-Orient, où chaque mot, chaque formulation, peut être interprété comme une prise de position. Et dans un environnement aussi chargé émotionnellement, la neutralité n’est pas seulement une posture, mais une discipline de précision diplomatique.