Le Premier ministre Netanyahu a refusé de soumettre au vote la décision sur le corridor de Philadelphie. Il a déclaré qu’il « croyait en la justesse de sa voie » et qu’après que le Hamas ait tué six otages, toute concession serait une « recompense au Hamas » pour le meurtre.
« Quand nous avons pris une décision super juste,pourquoi maintenant l’annuler ? Cela enverrait un message dangereux au Hamas : tuer des otages sera récompensé. Cela conduira à exiger de plus en plus de concessions qui menaceront la sécurité d’Israël, comme quitter le périmètre, retirer complètement nos troupes de Gaza et ramener le Hamas au pouvoir », a déclaré Netanyahu.
Bien entendu, les ministres ont soutenu Netanyahu et ont blâmé Galant. Le ministre de la Défense avec son attitude toujours aussi sure de lui a répondu en rappelant que des vies humaines sont en jeu, que les membres du cabinet n’ont aucune expérience militaire (lui oui, même apres le 7 octobre…) , mais osent enseigner aux professionnels : « J’entends tout ce que vous dites sur ma « capitulation », je veux juste vous rappeler que c’est moi qui insistais sur l’entrée des troupes à Gaza et disais que seule la pression militaire était efficace. Mais pour chaque cible que nous voulons bombarder, nous devons extraire en priorité des personnes vivantes (sans dire de quelle façon, en envoyant des soldats dans des tunnels piégés ? ) . Je suis prêt à examiner le bilan de chacun de vous dans la lutte contre le terrorisme. Ne m’apprenez pas les concessions. J’ai combattu et envoyé des gens à Beyrouth, à Gaza et ailleurs (en effet, Galant a envoyé des jeunes soldats, et depuis le 7 octobre, 700 d’entre eux sont morts) .
Le coordinateur des otages de Tsahal, le général Nitzan Alon, s’est prononcé en faveur de Galant. Il a déclaré au Premier ministre que la vie des otages était « en danger direct et immédiat et que le danger avait augmenté ». Mais ces paroles ont été ignorées, tout comme celles de Galant par la majorité du gouvernement.
Les ministres Ben-Gvir et Smotrich ont exigé des mesures punitives contre les Palestiniens de Gaza et de Judée Samarie « en réponse » au meurtre d’otages et à l’attaque terroriste de Karkumiya, à savoir l’annexion d’une partie de Gaza et un blocus complet des villes et villages palestiniens. Smotrich, lors d’une réunion du cabinet, a proposé de « couper une partie de Gaza pour chaque otage tué ».
Les ministres du Likoud ont également fait des déclarations belliqueuses. Le ministre des Affaires étrangères Katz a exigé « des plans opérationnels pour une action active, comme ils l’ont fait au Yémen et à Beyrouth ». Même Gila Gamliel a contribué en déclarant que « le meurtre d’otages ne peut pas être laissé sans issue ».