Données alarmantes : une augmentation de la consommation de substances addictives par les Israéliens depuis le massacre du 7 octobre

Une enquĂȘte menĂ©e par le Centre israĂ©lien de lutte contre les addictions (ICA) environ un mois aprĂšs les Ă©vĂ©nements du 7 octobre, et dont les conclusions sont parvenues Ă  Israel Hayom, rĂ©vĂšle une augmentation forte et trĂšs inquiĂ©tante de la consommation de substances addictives par les IsraĂ©liens.

L’enquĂȘte a Ă©tĂ© menĂ©e auprĂšs d’environ 1 000 personnes, qui constituent un Ă©chantillon reprĂ©sentatif de la population juive (ĂągĂ©e de 18 Ă  70 ans). L’enquĂȘte montre qu’un cinquiĂšme de tous les IsraĂ©liens – prĂšs d’un million de personnes – ont augmentĂ© leur consommation de substances addictives (alcool, drogues et mĂ©dicaments sur ordonnance) Ă  la suite des Ă©vĂ©nements du 7 octobre, et 3,3% d’entre eux – environ 162 000 IsraĂ©liens – ont commencĂ© Ă  en consommer pendant la premiĂšre fois de leur vie, ou ont repris leur consommation aprĂšs une pause.

L’enquĂȘte montre que l’essentiel de l’augmentation de la consommation concerne les sĂ©datifs et les somnifĂšres, l’alcool, le cannabis et les analgĂ©siques. L’augmentation la plus forte a Ă©tĂ© constatĂ©e dans le domaine des sĂ©datifs et des somnifĂšres, tant en termes d’utilisation que de personnes qui ont recommencĂ© Ă  consommer ou qui ont commencĂ© Ă  consommer pour la premiĂšre fois de leur vie : prĂšs de la moitiĂ© (45 %) des IsraĂ©liens qui ont tĂ©moignĂ© dans l’enquĂȘte selon laquelle ils avaient utilisĂ© des sĂ©datifs et des somnifĂšres au cours de leur vie, ils ont dĂ©clarĂ© avoir augmentĂ© la portĂ©e de leur utilisation ou leur dosage depuis le dĂ©but de la guerre. Et 1,9% – prĂšs de 94 000 personnes – ont commencĂ© Ă  utiliser des sĂ©datifs ou ont recommencĂ© Ă  les utiliser suite aux Ă©vĂ©nements du 7 octobre.

Parmi les donnĂ©es intĂ©ressantes qui ont Ă©mergĂ© de l’enquĂȘte, on peut constater que pour les personnes qui ont Ă©tĂ© directement exposĂ©es au traumatisme – les personnes qui se trouvaient sur les lieux, comme les rĂ©sidents, les membres des forces de sĂ©curitĂ©, les secours et les mĂ©decins et les personnes qui ont soigné  les corps et les blessĂ©s, ou les personnes qui ont un contact direct avec les victimes ou qui ont Ă©tĂ© exposĂ©es Ă  des contenus violents Ă  travers les mĂ©dias – l’essentiel de l’augmentation de la consommation a Ă©tĂ© observĂ©e dans les substances addictives.

Exposition directe ou indirecte

L’étude a Ă©galement rĂ©vĂ©lĂ© qu’il existe une relation directe entre le niveau de dĂ©tresse ressenti par les personnes suite Ă  l’exposition Ă  des Ă©vĂ©nements difficiles et leur recours Ă  des substances. En fait, l’augmentation de la consommation de substances n’est pas propre aux personnes ayant des antĂ©cĂ©dents mentaux. La moitiĂ© des IsraĂ©liens directement exposĂ©s Ă  l’évĂ©nement ont signalĂ© une augmentation de leur consommation de substances addictives. Les principales substances utilisĂ©es sont, comme indiquĂ©, l’alcool (11,7 %), les sĂ©datifs et/ou somnifĂšres (5,8 %), le cannabis (3,9 %) et les analgĂ©siques (2,1 %).

Le professeur Shauli Lev Ran, co-fondateur et directeur acadĂ©mique du Centre israĂ©lien de lutte contre les addictions (ICA), dĂ©clare : « À l’heure actuelle, la population court un risque accru de consommer de maniĂšre excessive des substances, en particulier des sĂ©datifs. 

Lev Ran fait Ă©galement rĂ©fĂ©rence Ă  la rĂ©ponse que l’État devra apporter aux centaines de milliers de personnes qui sont dĂ©jĂ  dans le besoin et dĂ©clare : « Lorsque vous planifiez les mesures nationales, vous devez comprendre que tout le monde n’a pas les mĂȘmes besoins. des choses.

« À l’heure actuelle, cela vaut la peine de repenser, et peut-ĂȘtre aussi d’envisager l’avenir de la santĂ© mentale diffĂ©remment, car en plus d’allouer des ressources, nous devrons Ă©galement rĂ©flĂ©chir Ă  des moyens efficaces pour rendre le traitement accessible aux masses. Le systĂšme de santĂ© mentale a commencĂ© cette campagne avec un dĂ©ficit, et nous sommes confrontĂ©s Ă  un trĂšs gros problĂšme.