Le parti du président Macron a perdu sa majorité à l’Assemblée nationale. Non seulement les macronistes n’ont pas réussi à s’assurer une majorité « solide » au parlement, mais ils sont aussi très loin de la barre des 289 (il y a 577 sièges à l’Assemblée) mandats. Leur partis Ensemble ! ne détenait que 245 députés et il faudra créer une alliance avec d’autres partis – soit avec les « républicains » de droite (64), soit avec le bloc de gauche des socialistes, communistes, radicaux de gauche et « verts » (131).
Aujourd’hui, le titre le plus populaire dans les journaux de ce pays est « La France indisciplinée ». Quelle que soit l’alliance au pouvoir, la gauche devient une force puissante et a la droite, le plus grand parti d’opposition, qui pourrait prendre en charge la Commission des finances du Parlement. Jean-Luc Mélenchon, le chef du parti radical de gauche La France insoumise, deviendra Premier ministre si Macron préfère une alliance avec la gauche.
La plus grande surprise de cette élection générale est le succès de l’extrême droite. Le parti de Marine Le Pen a amené 89 députés à l’Assemblée – un nombre record dans leur histoire. Lors de sa première course réussie au parlement en 1986, le Front national a remporté 35 sièges, et ce avec un système d’élections proportionnelle plus favorable pour eux. Ils ont aujourd’hui plus de sièges que le parti d’extrême gauche de Mélenchon (72). En fait, les nationalistes sont aujourd’hui le deuxième parti en France.
Dans le même temps, le tableau actuel ne reflète pas entièrement le paysage politique de la France, puisque moins de la moitié des électeurs se sont rendus aux urnes. La part des citoyens qui ne se sont pas rendus aux urnes dimanche est de 53,77%. Les gens sont fatigués de la politique, qui est depuis longtemps dans la conversation et ne change pas la vie des gens. D’autre part, de nombreux hommes politiques disent que dans ce cas, que ce peuple ne s’en prenne pas à « l’ingouvernabilité » de la France dans les années à venir – les gens se sont délibérément abstenus de participer à la procédure démocratique.