En Israël, tout le monde peut se marier, et à droit au bonheur (vidéo).

L’organisation Inbar d’IsraĂ«l organise des Ă©vĂ©nements pour environ 40 cĂ©libataires handicapĂ©s cherchant Ă  trouver l’ñme sƓur. Inbar a Ă©tĂ© fondĂ©e par le Rav Shaul Inbari qui est nĂ© avec une paralysie cĂ©rĂ©brale sĂ©vĂšre, et qui a vĂ©cu une terrible vie dans une maison vide. Rabbi Inbari a rencontrĂ© Neta, et l’a Ă©pousĂ© l’annĂ©e derniĂšre
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Pour les personnes ayant des dĂ©ficiences physiques, la solitude est l’un des plus grands dĂ©fis. L’organisation Inbar existe pour rĂ©pondre Ă  ce besoin.
Photo : Batya est l’une de ses jeune femmes Ă  bĂ©nĂ©ficier de cette association. Israel 21Liat Mansfeld, 37 ans, de la ville de Haifa est  assistante sociale qui conseille et enseigne au College Oranim. MalgrĂ© ses qualifications impressionnantes, elle n’a pas trouvĂ© son Ăąme sƓur sur des sites de rencontre et les entremetteuses. TrĂšs probablement, parce que Mansfeld est aveugle.

«Les gens ont trĂšs peur de quelqu’un avec des diffĂ©rences», dit-elle.

Elle fait partie de ces quelques 40 cĂ©libataires israĂ©liens qui assistent Ă  des Ă©vĂ©nements mensuels parrainĂ©s par Inbar, un organisme national qui existe depuis quatre ans, et crĂ©e des opportunitĂ©s dans l’intĂ©gration sociale et le dĂ©veloppement des compĂ©tences pour le mariage entre adultes handicapĂ©s.

« IsraĂ«l est une sociĂ©tĂ© trĂšs axĂ©e sur la famille», explique le directeur Laurie Groner. « Alors que la sociĂ©tĂ© est de plus en plus accueillante pour les personnes handicapĂ©es, il y a encore les dĂ©fis de l’exclusion sociale, et cette difficultĂ© de fonder une vie de famille comme les autres. »

 

Photo : Réunions mensuelles de Inbar comprenant des ateliers et des réunions pour favoriser la communication -Israel 21

Inbar veut dire en hĂ©breu  » l’ambre », une substance qui semble comme le roc, mais est en fait faite d’une rĂ©sine  fossilisĂ©e. Cette image est une mĂ©taphore pour les membres de Inbar, les personnes handicapĂ©es montrent une image qui ne parvient pas Ă  se rĂ©vĂ©ler et qui restent dans leurs cƓurs.

C’est aussi pour se rappeler du Rav Shaul Inbari, 46 ans, qui est nĂ© avec une paralysie cĂ©rĂ©brale sĂ©vĂšre, et a Ă©crit un livre sur l’ handicape dans la loi juive. Il y a quatre ans, confiait-il Ă  son ami Shalomi Eldar, un rabbin de la communautĂ©, qu’il dĂ©sespĂ©rait de passer le reste de son temps seul aprĂšs son travail, dans une maison vide.

« Cette nuit-lĂ , ils ont envoyĂ© des courriels Ă  tout le monde, demandant dans leurs listes personnelles de distribution, si quelqu’un Ă©tait intĂ©ressĂ© Ă  crĂ©er un groupe social pour des personnes handicapĂ©es», a dit Groner:  « Le lendemain matin, le tĂ©lĂ©phone de Shalomi a commencĂ© Ă  sonner et depuis, il ne s’est plus arrĂȘtĂ©. »

Ils ont annoncĂ© une rĂ©union dans un appartement accessible :  «Quand il y avait 20 personnes Ă  l’intĂ©rieur et Ă  l’extĂ©rieur aussi, et plus de place dans l’appartement,  ils ont rĂ©alisĂ© qu’il fallait trouver un endroit plus grand. Ils ont commencĂ© Ă  se rĂ©unir toutes les six semaines environ », explique Groner.

C’est ainsi qu’Inbari a rencontrĂ© Neta, sa future Ă©pouse. Leur mariage s’est dĂ©roulĂ© en 2012, et a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© Ă  la tĂ©lĂ©vision israĂ©lienne puis a Ă©tĂ© largement regardĂ© sur YouTube (ci dessus).

«La plupart de nos membres sont des handicapés physiques légers pour cause de cécité, mais aussi des personnes en fauteuil roulant», explique Groner.

«Certains sont nĂ©s avec un handicap, tandis que d’autres ont Ă©tĂ© blessĂ©s dans des accidents de voiture, ou des attaques terroristes. ce sont des adultes, pour la plupart des employĂ©s, dont beaucoup ont des diplĂŽmes universitaires. La solitude est le plus grand dĂ©fi auquel ils sont confrontĂ©s ».

Depuis la crĂ©ation de cette organisation Ă  but non lucratif, Inbar parraine des Ă©vĂ©nements mensuels qui incluent un atelier ou une confĂ©rence relative Ă  la crĂ©ation de liens de communications ou d’autres sujets liĂ©s au mariage.

Ori de Raanana participe aux Ă©vĂ©nements Inbar depuis le dĂ©but, et est assistĂ© par une bĂ©nĂ©vole, et il peut se dĂ©placer via un service de minibus prĂȘtĂ© par l’équipement mĂ©dical de l’organisation Yad Sarah.

« Mais je continue de venir, car il est difficile pour moi de trouver quelqu’un», dit Ori, qui prend des cours en infographie et apprend les compĂ©tences de vie dans un programme spĂ©cial Ă  Sderot.

Batya de Efrat, 24 ans, universitaire a commencĂ© Ă  venir Ă  INBAR, aprĂšs que sa sƓur ait remarquĂ© un article sur l’organisation dans un journal israĂ©lien.

« J’ai essayĂ© plusieurs marieurs, et je n’ai jamais Ă©tĂ© vraiment en mesure de trouver quelqu’un», dit-elle. Elle sort avec un homme qu’elle a rencontrĂ© par Inbar depuis un mois. Mais elle aime aussi Ă  l’occasion rencontrer d’autres jeunes femmes handicapĂ©es, « pour se connecter Ă  des gens qui sont comme moi. »

Photo : Ori n’a pas encore trouvĂ© sa bien aimĂ©e, mais il vient Ă  chaque rĂ©union.Israel 21

Shani, 28 ans,Ă©tudie pour obtenir un diplĂŽme en travail social Ă  l’UniversitĂ© hĂ©braĂŻque. «J’aime la philosophie, mais parce justement, je suis diffĂ©rent ou que je marche diffĂ©remment, je ne peux pas faire ce que tout le monde fait. »

 

Photo : Shani, 28 ans, étudie pour obtenir un diplÎme en travail social.Israel 21

En plus des rĂ©unions mensuelles, Inbar a parrainĂ© des ateliers de prĂ©paration au mariage en 10 sĂ©ances Ă  JĂ©rusalem et Petah Tikva, et il vient d’ouvrir un cours de prĂ©paration au mariage en 15 sessions Ă  l’UniversitĂ© Bar-Ilan.


RĂ©daction francophone Infos Israel News pour l’actualitĂ© israĂ©lienne
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