Le monde est ainsi fait. A peine le dernier missile tiré de Gaza sur la population civile israélienne, et sans même vérifier si le cessez-le-feu précaire allait durer, les nations ont voté pour le rehaussement du statut de la Palestine en tant qu’Etat non-membre à l’ONU. Alors qu’elle est divisée sur le terrain en deux entités ennemies. La question qui se pose désormais est de savoir s’il s’agit d’une réelle opportunité politique, ou si cela augure de l’ouverture d’un nouveau front ?

 

« Pilier de Défense » : Mettre fin à la terreur et préserver un équilibre précaire

Malgré l’impression d’inachevé, liée à l’absence d’offensive terrestre, les principaux objectifs fixés par l’état-major israélien, pour l’opération « Pilier de défense », semblent avoir été atteints. Ainsi, dès la première heure du conflit, les stocks de missiles iraniens Sfajr ont été détruits dans leur quasi-totalité, ainsi que bon nombre d’infrastructures. Au prix d’un coût humain des plus faibles, essentiellement des terroristes, et comparé à ce qui se passe au même moment en Syrie. En outre, l’état hébreu peut s’enorgueillir d’une prouesse technique exceptionnelle qui a permis de protéger efficacement les agglomérations civiles grâce au système antimissile « Dôme de fer », pourtant à la phase initiale de son déploiement (4 batteries sur les 15 nécessaires pour couvrir le territoire) qui a neutralisé 97% des projectiles ciblant les zones habitées. De plus, les ingénieurs israéliens ont même réalisé un test grandeur nature, du nouveau système d’interception de missiles à moyenne et longue portée dénommé « Fronde de David » ou « Baguette magique », pour contrer les tirs visant Tel-Aviv. Ce faisant Israël a adressé un message clair à l’Iran : sa stratégie basée sur une politique de terreur reposant sur une quantité impressionnante de missiles et autres roquettes est désormais obsolète.

Un cessez-le-feu avec un Hamas et un Djihad islamique désormais décapités et désarmés, a été jugé préférable à une offensive terrestre toujours aléatoire. Sans négliger le risque médiatique non négligeable, alors que jusque-là, Israël avait gagné la guerre de l’information. Pour emporter l’adhésion du gouvernement israélien, les USA ont assuré qu’il déploierait des forces dans le Sinaï afin d’enrayer le flux continu d’armes iraniennes.

Les avantages stratégiques de ce choix sont multiples. D’une part, cela a permis de préserver les précieux traités de paix avec l’Egypte ayant à sa tête un gouvernement proche des frères musulmans, et avec la Jordanie qui a fort à faire avec son opposition islamiste. Et d’autre part, Israël peut désormais se concentrer sur d’autres dossiers essentiels, tels que le Soudan et l’Iran.

A bon entendeur ?

Pour mesurer l’impact de l’opération « Pilier de défense », il suffit de constater que sur le front nord, hormis quelques tirs sur le Golan, le calme a prévalu. En dépit des « cris de victoire », le Hezbollah, le bras armé du régime des mollahs au Liban, n’est intervenu à aucun moment, alors que son allié du sud était soumis à un pilonnage intensif. Nasrallah lui-même a été contraint d’avouer que certains gouvernements « arabes présentent Israël comme ami et l’Iran comme ennemi ».

Mais surtout, la branche politique du Hamas a appelé avec énergie à respecter la trêve. Ainsi, Ismaïl Haniyeh, le chef du gouvernement Hamas, a demandé à tous les groupes terroristes « d’agir conformément à l’accord », assorti d’un déploiement de policiers à la frontière avec Israël. Les islamistes ont même donné une caution religieuses avec une fatwa stipulant que « la violation de la trêve constitue un pêché ».

En route vers la Palestine ?

Alors que les frères ennemis palestiniens du Hamas Gaza et du Fatah promettent régulièrement « l’union tant espérée », des évènements surprenants, pour ne pas dire plus, ont eu lieux récemment sans trouver grand échos dans les médias. Tout d’abord, le gouvernement Morsi a développé une politique visant à accorder un passeport égyptien aux palestiniens de Gaza. C’est en totale rupture avec la ligne qui prévalait jusqu’alors, conformément à une résolution de la Ligue arabe de 1965. Le but était de maintenir les palestiniens à l’état de réfugiés dans les pays où ils vivent depuis 1948, sans leurs accorder la nationalité. Déjà 50.000 personnes ont bénéficié de cette mesure. Il est vrai qu’aujourd’hui le pays des pyramides et Gaza ont à leur tête des dirigeants issus de la même mouvance islamiste. Concernant la Judée et la Samarie, d’autres, tels Farouk Kaddoumi, cofondateur du Fatah, le parti de Mahmoud Abbas, et Chef du Département Politique de l’OLP, appellent à « rendre la Cisjordanie à la Jordanie » dans la perspective d’une Fédération ou d’une Confédération. Comme on le voit, on est bien loin de l’idée d’un rapprochement comme se plaisent à le croire certains esprits éclairés.

Mahmoud Abbas de son côté ne dispose que de peu d’options pour assurer sa survie politique. Il est de plus en plus contesté en interne, en panne dans les négociations avec Israël, et marginalisé au sein du monde arabe, en témoigne le récent camouflet infligé par l’ Emir du Qatar lors de sa visite à Gaza. Se trouvant acculé et malgré l’opposition formelle des USA, acteur incontournable de la scène proche-orientale, Abbas a préféré une action unilatérale plutôt que choisir la voie des négociations. C’est ainsi qu’il faut considérer la démarche qui lui a permis d’obtenir l’amélioration du statut de l’Autorité Palestinienne à l’ONU, en tant qu’ Etat observateur non-membre, ce 29 novembre 2012 par 138 voix pour, 9 contre et 41 abstentions. Son discours ainsi que la date symbolique choisie, date anniversaire du plan de partage de 1947, s’inscrit plus dans une compétition identitaire et mémorielle que dans une volonté de cohabitation pacifique.

Ce nouveau statut est perçu comme la réparation d’une injustice historique, imputée bien évidemment à Israël. En fait, cela ne changera en rien la réalité sur le terrain, et ne fera pas avancer la réalisation concrète d’un Etat. Surtout face à la coalition qui se dessine à Jérusalem avec une coloration nationaliste très forte, réfractaire à toute idée de compromis, en témoigne l’annonce d’une reprise des constructions dans les implantations. On peut donc anticiper de nombreux problèmes, avec une possible escalade juridique auprès de la CPI (Cours pénale Internationale). A moins d’un changement de cap radical de part et d’autre, cette nouvelle confrontation risque fortement de ruiner les efforts et les réalisations remarquables du Premier Ministre Palestinien Salam Fayyad, en opposition avec Abbas, qui à l’inverse de ce dernier a posé les bases réelles d’un futur Etat. En définitive et contrairement aux belles formules émouvantes récitées pour l’occasion, la situation n’est pas prête de s’améliorer sur le plan économique et politique.

Dans ce contexte, « le retour aux frontières de 67 » prôné par Khaled Meshal, le Chef de la direction du Hamas en exil, prend une toute autre tonalité. Derrière cette formule incantatoire, on entend plutôt raisonner le glas de l’Autorité Palestinienne. Il s’agit en fait de revenir à la situation existante avant la « guerre des six jours ». Conflit qui a vu Israël occuper « les territoires palestiniens » qui avaient été préalablement annexés par l’Egypte et la Jordanie en 1948, empêchant ainsi la création d’un Etat arabe sur une partie de la Palestine mandataire.

Sur ce dossier complexe et mouvant, on est surpris de voir les occidentaux divisés, ne tenant aucun compte des réalités nouvelles, à l’image du plan Franco-Qatari pour mettre fin à l’opération « Pilier de défense », alors que l’Egypte s’attelait à la tâche avec succès.

Un espoir pour la paix ou la fuite en avant ?

Malgré les coups indéniables portés à la branche armée du Hamas et au Ddjihad islamique, et la relative passivité du Hezbollah, cela ne garantit aucunement que les frontières de l’Etat hébreu sont définitivement sécurisées. L’Iran a besoin d’un abcès de fixation pour poursuivre sa politique hégémonique et son programme nucléaire qui n’a plus rien de civil. Ne pouvant pas rester sur cet échec, la République islamiste, recherche désespérément un plan de rechange, en tirant les leçons du dernier conflit.

On voit déjà apparaître les prémices de sa stratégie de remplacement avec des échauffourées de plus en plus nombreux entre palestiniens et Tsahal en Cisjordanie, et des rassemblements massifs de « civils » à la frontière de Gaza. Bien que Mahmoud Abbas y soit farouchement opposé, cela ressemble à s’y méprendre à la préparation d’une troisième « intifada » qui serait coordonnée par des cellules du Hamas, comme celle récemment neutralisée par Israël en Cisjordanie. On peut craindre malheureusement que cela ne s’accompagne également d’une reprise des attentats comme celui commis à Tel-Aviv le jour même de l’annonce du cessez-le-feu par l’Egypte.

Certains analystes, considèrent que le nouveau statut de la Palestine pourrait-être instrumentalisé, en s’accompagnant d’un regain de tensions sur le terrain. Si tel était le cas, tous les regards seraient tournés vers les arabes israéliens, encore dénommé « palestiniens-israéliens ». Leur fidélité ira-t-elle à Israël ou à l’Etat observateur non-membre de Palestine ?

Le Hamas qui fait semblant d’applaudir au succès politique obtenu à l’ONU, y verrait le moyen d’en finir avec le Fatah d’ Abbas et avec l’Autorité Palestinienne. Le but de la milice islamique étant d’unir sous sa bannière les « deux provinces de la nation palestinienne ». Ensuite, ce serait au tour de la Jordanie, avec une forte population d’origine palestinienne, de craindre pour sa survie, en anticipant des jours sombres comme au temps du « Septembre noir ».

Cependant, le pire n’est pas certain. La population palestinienne n’est plus celle des années 80. Elle aspire désormais, dans sa grande majorité, à autre chose qu’à la lutte armée. La coopération économique et sécuritaire développée avec succès entre Jérusalem et Ramallah, a montré une autre façon de vivre et fait miroiter d’autres promesses que celles que lui proposent le Hamas ou le Djihad islamiste. Aussi malgré la grogne et les revendications liées à la crise, il n’est pas certain que l’ampleur d’un soulèvement potentiel soit à la hauteur de ce que l’on a connu par le passé.

Mais par-dessus tout l’avenir va dépendre de la volonté réelle des occidentaux d’en finir avec la capacité de nuisance du régime des mollahs. Paradoxalement, la nouvelle configuration suite à l’opération « Pilier de défense », et à la tenue en juin prochain d’élections en Iran, ouvrent des perspectives qui pourraient amener le régime contesté et exsangue à faire des concessions. Si l’occasion n’est pas rapidement saisie, alors ce ne sont pas les mots ni les résolutions qui arrêteront la course folle vers la bombe perse et l’instabilité générale qui en résultera.

Par le Pr Hagay Sobol pour Alyaexpress-News

Prof Hagay Sobol MD PhD
Professeur des Universités, Médecin des Hôpitaux
Président du Centre Culturel Edmond Fleg
Membre du Collectif « Tous Enfants d’Abraham »

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