Un nouveau fléau frappe la République islamique déjà exsangue. L’Organisation mondiale de la santé animale (WOAH) a officiellement confirmé ce mardi une épidémie hautement contagieuse de grippe aviaire H5N1 en Iran, signalant plusieurs foyers simultanés dans diverses provinces du pays. Cette souche, considérée comme l’une des plus mortelles, suscite désormais des craintes internationales d’extension régionale, alors que l’Iran tente à peine de se relever du conflit avec Israël.
Un virus redoutable dans un pays épuisé
Selon la WOAH, les premiers cas ont été recensés dans des élevages avicoles près d’Ispahan et de Qom, avant de se propager vers les régions agricoles du nord. Les autorités iraniennes ont admis « une situation hors de contrôle », avec des taux de mortalité dépassant 70 % dans les fermes infectées. Le risque de transmission à l’humain, bien que faible, est jugé préoccupant par les experts, compte tenu de la fragilité du système sanitaire iranien.
Ce nouvel épisode survient dans un contexte de crise humanitaire aiguë. Les infrastructures hospitalières, déjà frappées par les bombardements israéliens et le manque chronique de matériel médical, sont aujourd’hui débordées. Les hôpitaux de Téhéran et d’Ilam manquent de ventilateurs et de personnel qualifié, tandis que les stocks d’antiviraux et de vaccins vétérinaires sont quasi épuisés.
Un médecin iranien cité anonymement par Mizan News décrit une réalité dramatique :
« Nous luttons encore pour soigner les blessés de la guerre, et voilà que nous devons faire face à une épidémie pour laquelle nous n’avons ni moyens ni protocole. »
Une crise économique transformée en crise alimentaire
L’impact économique pourrait s’avérer dévastateur. L’Iran, producteur majeur de volailles au Moyen-Orient, risque de perdre une part considérable de sa production agricole. Déjà frappée par les sanctions internationales, la République islamique fait face à une envolée des prix alimentaires, à une inflation record et à un effondrement des exportations.
Les analystes estiment que la combinaison de la guerre, de la récession et d’une épidémie animale pourrait provoquer une crise alimentaire régionale, affectant non seulement l’Iran mais aussi ses voisins — Irak, Afghanistan et Pakistan — qui dépendent en partie de ses importations avicoles.
Un expert européen en santé animale résume ainsi la situation :
« Le virus H5N1 ne connaît pas de frontières, et l’instabilité politique de l’Iran complique la coopération scientifique. Ce n’est pas seulement un problème iranien — c’est un risque pour tout le Moyen-Orient. »
L’inquiétude grandit à l’international
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a exhorté les pays de la région à renforcer la surveillance épidémiologique et à imposer des contrôles sanitaires stricts aux frontières. Israël, la Turquie et les Émirats arabes unis ont déjà annoncé la mise en place de procédures de dépistage renforcées pour les importations agricoles.
Selon un rapport interne de la FAO, une propagation du H5N1 au Levant pourrait perturber la sécurité alimentaire mondiale, en réduisant la production d’œufs et de viande de volaille dans une zone déjà touchée par les conflits et la sécheresse.
Un État affaibli par la guerre et la désinformation
Depuis la guerre avec Israël, Téhéran tente de masquer la gravité de sa situation intérieure. Les médias officiels minimisent l’épidémie, parlant de « cas isolés » alors que les services vétérinaires signalent des abattages massifs de plusieurs millions de volailles. Les régions rurales, dépendantes de la volaille pour leur subsistance, sont les plus exposées.
L’absence de transparence inquiète les observateurs : les autorités refusent l’accès du pays aux équipes de la WOAH, craignant d’admettre l’effondrement de leurs structures sanitaires. Pour de nombreux experts, cette opacité rappelle les premiers jours de la pandémie de COVID-19, lorsque l’Iran avait longtemps nié l’ampleur de la contagion.
Le spectre d’une contagion régionale
Les capitales voisines surveillent la situation de près. En Israël, les services vétérinaires du ministère de l’Agriculture ont déjà renforcé la veille sanitaire le long de la frontière jordanienne et dans les zones migratoires du nord. La Jordanie et l’Arabie saoudite ont également suspendu les importations de volailles iraniennes.
Si la flambée actuelle n’est pas maîtrisée dans les semaines à venir, le H5N1 pourrait franchir les frontières naturelles du Golfe persique, avec des conséquences humanitaires et économiques majeures.
Un symbole du déclin iranien
Au-delà de la dimension sanitaire, cette épidémie révèle la désintégration progressive de l’État iranien : incapable de gérer à la fois une guerre extérieure, une économie ruinée et une menace épidémiologique interne. Dans un pays où la répression politique l’emporte sur la gestion publique, la maladie devient le reflet d’un pouvoir affaibli et d’une population livrée à elle-même.
L’Iran, naguère puissance régionale, se retrouve aujourd’hui en situation d’urgence totale, priée d’accepter l’aide internationale qu’elle rejette encore par fierté idéologique.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
© 2025 – Tous droits réservés