Le porte-parole du Département d’État, Matthew Miller, a assuré que les États-Unis n’ont pas observé d’actes constitutifs de génocide dans la bande de Gaza, après que l’Afrique du Sud a engagé un processus de génocide devant la Cour internationale de Justice pour l’opération militaire israélienne dans l’enclave côtière.
« Ce sont des accusations qui ne doivent pas être faites à la légère (…) nous ne voyons aucun acte qui constitue un génocide », a déclaré Miller lors d’une conférence de presse régulière.
Le porte-parole a ajouté qu’il s’agissait d’une « décision du Département d’État ».
Miller a été interrogé sur la demande de l’Afrique du Sud que la Cour mondiale rende une ordonnance urgente déclarant qu’Israël a manqué à ses obligations en vertu de la Convention sur le génocide de 1948.
Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile :
Au nom du Département d’État, Miller a déclaré qu’il n’avait aucune évaluation à partager quant à savoir si des crimes de guerre ou des crimes contre l’humanité avaient été commis.
Le tribunal a programmé des audiences publiques les 11 et 12 janvier sur la requête de l’Afrique du Sud.
L’État juif, pour sa part, a déclaré qu’il se défendrait contre les accusations et a qualifié l’affaire de génocide de « sans fondement », ajoutant que le Hamas utilise les Palestiniens comme boucliers humains et leur vole l’aide humanitaire.
Washington a critiqué mardi deux ministres israéliens pour avoir préconisé la réinstallation des Palestiniens hors de Gaza, mais a noté que Jérusalem avait assuré les responsables américains que leurs déclarations ne reflétaient pas sa politique.
Les responsables américains ont averti que le conflit avait tué trop de Palestiniens et ont exhorté Israël, à qui Washington fournit des armes, à faire davantage pour protéger les civils.
La guerre a commencé avec le massacre perpétré par le Hamas le 7 octobre, lorsque des milliers de Palestiniens ont fait irruption en Israël depuis les tunnels, tuant environ 1 200 personnes et enlevant environ 240 otages.
En réponse, l’État juif a lancé une campagne aérienne massive puis une opération terrestre, s’engageant à éliminer le Hamas de la bande de Gaza et à mettre fin à son règne, tout en minimisant les pertes civiles.
Selon le ministère de la Santé du Hamas, le nombre total de Palestiniens morts suite à l’offensive israélienne s’élevait à 22 313 mercredi.