Lors de la confĂ©rence annuelle du Barreau israĂ©lien Ă Eilat, lâancien otage Omer Wenker a livrĂ© un rĂ©cit poignant des prĂšs de 300 jours passĂ©s en captivitĂ© Ă Â Gaza , aprĂšs son enlĂšvement par le Hamas lors de lâattaque terroriste du 7 octobre 2023 dans le sud dâIsraĂ«l. Son tĂ©moignage offre un aperçu rare et profondĂ©ment personnel du traitement brutal subi par les otages retenus clandestinement, notamment alors que les opĂ©rations israĂ©liennes sâintensifiaient à Rafah.
Lorsque les FDI sont entrĂ©es Ă Rafah en mai 2024, Wenkert a dĂ©clarĂ© que les violences se sont intensifiĂ©es. Ses ravisseurs auraient mis sa vie en danger pour sâamuser. « Lâun dâeux mâa aspergĂ© le visage de produits antiparasitaires, me forçant Ă garder les yeux ouverts et recouvrant de poison tout ce que je touchais », a-t-il racontĂ©. Il a ajoutĂ© que les supplices comprenaient des coups de barre mĂ©tallique et quâil avait Ă©tĂ© contraint Ă manger un demi-pain pita par jour pendant trois semaines.
Wenkert a indiquĂ© quâil nâavait Ă©tĂ© autorisĂ© Ă se regarder dans un miroir que trois fois durant sa captivitĂ©. « La troisiĂšme fois, jâai vu Ă quel point jâavais maigri. Je rĂ©pĂ©tais sans cesse Ă Guy [Gilboa Dalal] et Eviatar [David] : « Je ne suis pas si maigre », et ils me rĂ©pondaient : « Vos os sont visibles. » » Dalal et David seraient toujours retenus en otage Ă Gaza, avec 56 autres personnes.
Les violences psychologiques Ă©taient aussi graves que les violences physiques. « Ils mâont dit : « Le temps nâexiste pas sous terre » », a-t-il racontĂ©, une tactique destinĂ©e Ă le dĂ©sorienter et Ă lâisoler. Il se douchait environ une fois tous les 50 jours avec une bouteille dâeau et changeait de vĂȘtements environ quatre fois pendant les 300 jours de son calvaire.
Sa mĂšre, Niva, lâa rejoint sur scĂšne et a partagĂ© lâhorreur de revoir son fils aprĂšs sa libĂ©ration. « Il Ă©tait si pĂąle que cela me rappelait les photos de survivants de lâHolocauste », a-t-elle dĂ©clarĂ©, faisant rĂ©fĂ©rence Ă lâĂ©tat dĂ©charnĂ© dâautres otages libĂ©rĂ©s comme Or Levy et Ohad Ben Ami. « Son corps tĂ©moignait des sĂ©vices subis. Lâhumiliation Ă©tait inscrite sur son visage, dans ses yeux. »
AprĂšs sa libĂ©ration et son arrivĂ©e Ă la base de Reâim, Wenkert se souvient avoir Ă©tĂ© choquĂ© par son propre reflet. « Quand jâai vu un miroir intĂ©gral, jâai enlevĂ© mon t-shirt pour constater ma maigreur. Ă la maison, je ne pouvais mĂȘme pas choisir un t-shirt ; je ne voulais pas que mes parents voient ce qui mâĂ©tait arrivĂ©. »
MalgrĂ© tout, il sâaccrochait Ă une certaine routine. Une fois rejoint par ses compagnons dâotage, David et Gilboa-Dalal, Wenkert a dĂ©clarĂ© que le soutien Ă©motionnel sâĂ©tait amĂ©liorĂ©, mais que lâespace, dĂ©jĂ exigu, Ă©tait devenu encore plus restreint. « Il nây avait nulle part oĂč marcher, alors jâallais de long en large pour me concentrer », a-t-il expliquĂ©.
Le tĂ©moignage de Wenkert sâajoute Ă un nombre croissant de rapports soulignant la cruautĂ© dont sont victimes les otages pris par le Hamas, un groupe qualifiĂ© dâorganisation terroriste par IsraĂ«l, les Ătats-Unis, lâUnion europĂ©enne et dâautres. Cette semaine, 600 jours se sont Ă©coulĂ©s depuis lâattaque du 7 octobre, et il reste encore 600 jours Ă de nombreuses familles dĂ©sespĂ©rĂ©es de revoir leurs proches.
Le courage de Wenkert Ă sâexprimer met en lumiĂšre la sombre rĂ©alitĂ© de la captivitĂ© et renforce lâurgence des efforts visant Ă ramener tous les otages restants chez eux.
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
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