Le chauffeur de bus français Philippe Monguillot, qui a été roué de coups par des passagers car il leur demandait de porter un masque à cause du virus corona, est décédé ce week-end. « Nous avons décidé de le laisser partir », a annoncé sa fille Marie, après des jours de mort cérébrale.

La femme du chauffeur, Veronique, a rencontré aujourd’hui (samedi) le ministre français de l’Intérieur qui est venu lui rendre visite lors d’une mission du président Emmanuel Macron. Lors de la réunion, l’épouse a exigé une punition pour les tueurs.

Le lynchage de Philippe Monguillot, âgé de 59 ans, s’est produit le 5 juillet à un arrêt de bus à Bayonne, dans le sud-ouest de la France. Le conducteur a demandé à trois passagers de son bus, sur la ligne 810, de porter des masques, car la réglementation exige désormais le port du masque dans les transports en commun en France, et a demandé à un quatrième passager de lui montrer le billet. Ceux-ci ont refusé et, en réponse, l’ont poussé hors du bus, l’ont battu et lui ont donné des coups de pied à la tête. Au milieu de la semaine, il a été déterminé qu’il souffrait d’une mort cérébrale. Vendredi, il est décédé.

L’épouse du conducteur, Veronique, a déclaré aujourd’hui au ministre de l’Intérieur qu’elle et ses trois filles avaient été « dévastées » par le meurtre. « Nous devons frapper du poing sur la table pour que cela ne se reproduise plus », lui a-t-elle dit. « C’est barbare, ce n’est pas normal. Nous devons arrêter ce massacre. »

« Ce chauffeur a fait son travail », a déclaré le ministre,  » Il a quitté sa maison le matin et n’est pas revenu. Il a laissé une veuve et trois filles orphelines. C’est tout simplement un acte odieux. »

Les assaillants, âgés de 22 et 23 ans, ont été arrêtés après l’attaque, mais la plupart des français sont en colère. Mercredi, des milliers de personnes ont participé à un rassemblement dans la région de Bayonne et l’activité des bus dans la région a été perturbée parce que les conducteurs ont refusé de travailler à la suite de ce meurtre.

Un responsable de l’application des lois a déclaré que les assaillants étaient « des chômeurs connus dans la ville avec leurs chiens, buvant et consommant de la drogue ».